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ont fourragé dans l’échancrure de la robe jusqu’à les<br />
libérer, et qui les malmènent à présent, les écrasent, les<br />
compriment avec une volupté de damné…<br />
Ah ! Mon chéri, c’est un feu d’artifices qui t’embrase,<br />
et tu l’ignores. Hormones et silicone, sorcellerie des temps<br />
modernes, alchimie encore balbutiante et déjà terrible<br />
d’un siècle en marche vers l’ambiguïté…<br />
Si tu savais qu’au bas de ce ventre que tu cherches à<br />
dompter vibre une trique semblable à la tienne, que cette<br />
créature dont tu mords la nuque, dont tu patines les seins<br />
à pleines paumes, dont tu farcis le cul avec maestria,<br />
bande à la rencontre de mes dents, de ma langue, de mes<br />
amygdales, me tire les cheveux pour que je lui taille la<br />
plume la plus ébouriffée de l’histoire, me lâche soudain la<br />
crinière pour guider mes mains sous ses couilles enflées et<br />
frémissantes, les y aplatir, et réclamer, du geste et de la<br />
parole, la caresse cuisante, enfiévrée, dont l’impulsion me<br />
manque…<br />
« Ecrase-moi ! » répète-t-elle hagarde, éperdue, et tu<br />
ne sais toujours pas, mon chéri, que ce fou, cette folle,<br />
veut que je lui concasse les burnes avec un sadisme qui<br />
me fait cruellement défaut… Ah ! Je me sens petite, et si<br />
désarmée, et si pacifique !… Ce type me fait de la peine<br />
dans sa pathétique quête de la souffrance. Faut-il chaque<br />
fois qu’il mette en scène, pour jouir, un simulacre de<br />
castration ? Moi qui aurais parfois tellement envie de<br />
posséder une pine, pour t’en forcer, en assurer ma<br />
possession et mon pouvoir sur toi, en visiter tes entrailles<br />
chaudes et serrés, et te sentir m’appréhender d’abord,<br />
me redouter, puis, peu à peu, m’accueillir, me faire une