La Femme De Papier

et tu la secoues à présent d’un estoc si vif qu’elle va me
tomber dessus, c’est sûr ! Mais en fait, elle semble rodée à
ce genre d’affrontement, et, la première bourrade passée,
elle a durci ses positions, s’est campée solidement sur ses
escarpins, cambrée démesurément pour profiter à fond
du fleuret dont tu la pourfends avec allégresse…
Alors, et ce slip ? Je reviens à mes recherches, de plus
en plus perplexe. Pas de cordon, pas d’élastique, pas de
ficelle… Mes mains s’énervent dans leurs fouilles stériles.
Nom d’un chien, ce truc-là tient tout seul ! Je comprends
en même temps que, d’un geste brutal, elle l’arrache d’un
seul coup. Crac ! Un énorme emplâtre de sparadrap, pour
cacher quoi, je vous le donne en mille ! Une putain de bite
qui se déploie à la vitesse de la lumière sous mes yeux
incrédules…
« Tiens ! C’est pour toi ! » précise-t-elle (précise-t-il)
en m’attrapant par les cheveux et en m’attirant vers
l’objet de mon ahurissement. Alors là, je ne vous dis que
ça ! je doute un instant de ma lucidité. J’ai peut-être trop
snifé ? Les mains en éclaireurs, tous les sens en alerte, je
scrute, je hume, je palpe, je goûte la chose. Pas de doute,
c’est un paf, un vrai, avec une paire de roubignolles,
glabres, comme le pubis (sparadrap oblige) mais en bon
état de marche, qui me roulent dans les doigts, durcissent,
s’arrondissent… Le manche aussi fonctionne, va, vient,
coulisse, mouille…
Une histoire de fous qui me coupe la voix, et ça vaut
mieux, parce que cette créature onirique, fellinienne, aux
seins comme des melons, au cul de déesse, vient de
m’enfourner son énorme pine dans la gorge, sans me