La Femme De Papier

— Non.
— Bon, alors aujourd’hui, Djamel, on recommence tout,
comme s’il n’y avait jamais eu de filles, jamais de photo,
jamais de cave ? D’ac ? Je te montre tout, je te dis tout, et
toi aussi, tu me dis tout, absolument tout ce que tu
penses, tout ce que tu ressens…
— C’est pour l’écrire ?
— Oui, si tu veux, c’est pour l’écrire, et puis c’est aussi
pour toi, et pour toutes les prochaines filles, plus tard,
peut-être ailleurs que dans la cave… D’abord, viens, viens
sur le lit avec moi. Installe-toi. Je vais te caresser parce
que j’en ai envie, parce que c’est normal, parce qu’il faut
se caresser. Avec le bout des doigts. Ferme les yeux,
abandonne-toi bien… Je me promène sur toi. Là, sur tes
bras, sous tes bras, ne bouge pas, ne te crispe pas, ça ne
chatouillera plus si tu te détends. Sur les côtés du ventre.
C’est bon, hein ? Ça te fait creuser l’estomac… Là, sur les
poils. Tu as un buisson épais, j’adore gratouiller dedans.
Ah ! Voilà ta queue qui veut m’empêcher. Elle est jolie,
cette queue. Tu sais que je n’avais jamais vu une queue
aussi brune ? Sous les couilles, du bout des doigts… Dismoi,
tu aimes mes doigts sous tes couilles ?
— Oui, j’aime bien, ça me fait bander.
— C’est bien, laisse-toi bander. Je vais te faire grossir
encore plus. Tu aimerais si je te prenais dans ma bouche ?
— Oui.
— Je vais le faire, mais il faut que tu parles, que tu
m’encourages, que tu m’expliques ce que ça te fait… »
…