La Femme De Papier

j’arrive à sa chatte encore recouverte par le bas de sa
robe. Je roule la soie sur son ventre, prête à découvrir son
pelage et à y fourrager à pleine bouche, mais je trouve
sous mes doigts, avec l’étonnement qu’on devine, le
contact d’un étrange textile plutôt raide. Qu’est-ce que
c’est que ça ? Pourtant, j’ai aperçu ses fesses quand elle
s’est troussée pour toi à l’instant, et je jurerais qu’elles
étaient nues. Un cache-sexe ?
Ça m’en a tout l’air, je commence à discerner,
effectivement, dans l’ombre, un triangle blanc sur son
pubis renflé. Mais quelle drôle de texture ! Un peu ciré,
comme une espèce de gomme… Rien d’arachnéen, en tout
cas. Peut-être une dingue du caoutchouc ? Je cherche
l’élastique de cette culotte bizarre pour l’en débarrasser,
mais elle se dérobe, recule du bassin pour m’échapper et
en même temps s’offrir à toi, plie sur ses jambes écartées,
me tient d’une main posée sur ma tête, une main qui
signifie « Attends », à l’écart de ce qui se trame devant
moi, et, le menton sur l’épaule, t’exhorte derrière elle à
l’invasion : « Allez ! Vas-y ! Entre d’un coup, raide et
profond, bien loin, je veux sentir tes couilles ! »
C’est le genre d’ordre qu’il ne faut pas te répéter deux
fois. Je perçois ton abordage de rude boucanier… Elle a
presque ployé, bousculée au-delà de ses espérances,
presque craqué. Branle-bas de combat ! Il y a de la
tempête dans la mâture ! Ah ! Tu ne connaissais pas le
flibustier, ma belle ? Il a la rapière efficace et précise, tu
t’en rendras vite compte !…
J’ai un instant la tentation de me relever pour l’étayer
contre le choc, car l’accostage l’a passablement ébranlée,