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MILIEU ET AMBIANCE.

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CONFÉRENCE<br />

Ce mot avait été employé auparavant dans le même sens par<br />

Lowell (1854) : « Mais tout n’est pas une Chose, et toutes les choses<br />

ne sont bonnes à rien sans leur habitat naturel » ; Santayana, dans<br />

The Idea of Christ (1946), l’emploie alternativement avec environment<br />

: « En nous préservant et en nous exprimant, nous pouvons<br />

transformer notre habitat ; mais c’est uniquement parce que nous<br />

nous sommes opportunément insérés dans cet habitat, mis en<br />

mesure de pouvoir par les puissances alentours ( !), et que nous<br />

avons consenti à devenir ce que cette occasion favorisait et que le<br />

furtif concours des événements était destiné à soutenir ».<br />

On sait bien que le nom habitat vient de la troisième personne<br />

du présent latin habitat — « il habite » —, qui, dans la classification<br />

de la flore et de la faune établie en latin au dix-huitième<br />

siècle, a introduit le nom signifiant « le lieu naturel de croissance<br />

ou d’apparition d’une espèce » (NED) ; par exemple : « Primevère<br />

commune — Habitat in sylvis… » (auparavant, le nom habitatio<br />

avait été employé dans la même fonction — cf. habitation dans le<br />

passage de Carlyle cité plus haut). …Au commencement, les Forsyte<br />

bien protégés sont inconcevables sans habitat, tout autant<br />

que la primevère commune. Et dans cette épopée de la mort du<br />

victorianisme, ils seront précisément soumis à des conditions qui<br />

briseront leurs « coquilles » naturelles.<br />

De même circumstance, après avoir signifié pendant des siècles<br />

« id quod circumstat » (cf. Sterne, Tristram Shandy, III, 2 : « …les<br />

circonstances dont toute chose au monde est entourée, lui donnent<br />

sa taille et sa forme »), a servi à rendre en anglais « environment »<br />

— avant que ce dernier ne soit fixé : Byron (1821) : « Les hommes<br />

sont le jouet des circonstances » ; « Je suis l’esclave absolu des circonstances<br />

». Disraeli (1827), à l’opposé de la parole d’Hérodote,<br />

dit : « L’homme n’est pas la créature des circonstances. Ce sont les<br />

circonstances qui sont les créatures de l’homme. » En 1887, F. Galton<br />

oppose education à circumstances. (Toutes les citations de ce<br />

paragraphe sont extraites du New Dict. of Quotations,s.v.nature vs.<br />

nurture, de Mencken.)

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