MILIEU ET AMBIANCE.

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CONFÉRENCE
celui-ci » — et le Lebensraum — « le monde dans lequel il doit lui
(et son peuple avec lui) être permis de vivre », c’est-à-dire un
monde qu’il doit développer par la conquête. Le monde intérieur
des mystiques est devenu extraverti : dans l’index de l’Einführung
in die Völkerpsychologie (1938) de Willy Helpach, le précédent candidat
démocrate à la présidence du Reich qui devint nazi, on trouve
« Umwelt, pp. 42 f. » (en caractères gras), renvoyant ostensiblement
Oberfläche. Er ist stumpf geworden und hart gegen das Unwichtige,
und, wie von einer alten Rinde umgeben, steht er unter den Menschen
» (lettre du 8 août 1903). Si « l’arbre » Rodin a également plus de
profondeur que de hauteur, c’est à cause de l’idée mystique suggérée
par l’expression in sich selbst versenkt, de chute dans son propre lieu ou
son propre « sol » (cf. note 10 de l’article principal) ; c’est un arbre qui
croît vers ses racines. — Et c’est justement l’effort de Rilke (lettre du 11
novembre 1906) de croître vers ses racines, et d’acquérir un espace
intérieur et des choses intérieures, au détriment d’un développement
vers l’extérieur et des biens extérieurs : « Es gibt vielleichts nichts so
Eifersüchtiges wie meinen Beruf ; und nicht ein Mönchsleben wäre
meines in eines Klosters Zusammenschluss und Abtrennung, wohl
aber muss ich sehen, nach und nach zu einem Kloster auszuwachsen
und so dazustehn in der Welt, mit Mauern um mich, aber mit Gott und
den Heilligen in mihr, mit sehr schönen Bildern und Geräten in mihr,
mit Höfen, um die ein Tanz von Säulen geht, mit Fruchtgärten, Weinbergen
und Brunnen, deren Grund gar nicht zu finden ist. » Ainsi,
Rilke, fidèle à la tradition augustinienne, a enrichi le nombre des sens
intérieurs d’un « Raumsinn », dépouillé de tout élément possessif et
impérialiste. Il est « profond » et non « superficiel ». — La même tendance
« vers l’extérieur » a-rilkéenne de l’emploi de Lebensraum peut
être observée dans l’emploi du mot Reich. On trouve dans la terminologie
chrétienne de l’allemand l’expression Reich der Seele, en accord
avec l’importance du monde intérieur du « royaume » dans l’Évangile
(mein Reich ist nicht von dieser Welt — mon royaume n’est pas de ce monde).
Le maintien par la République allemande de l’expression officielle
Deutsches Reich était caractéristique dans son insistance sur la continuité
des prétentions mondiales de l’Allemagne. Le Professeur Wörrer,