MUSIQUES ACTUELLES et JEUNE PUBLIC - Petit Faucheux

« Il s’agit d’une part importante de la politique éducative de l’enfant. Au même titre que
la lecture ou l’écrit, le spectacle vivant apporte sa part d’imaginaire et contribue à l’éveil
de l’enfant. Dans le milieu scolaire, nous essayons de ne pas déconnecter la pratique
pédagogique traditionnelle de la proposition culturelle, mais de les rendre
complémentaires et interactives. Souvent les propositions culturelles permettent à des
enfants en échec de trouver là un outil d’expression positif et valorisant. » (Centre
Culturel – La Ricamarie – 42)
Une réflexion de chacun sur sa propre expérience permet de prendre conscience de la
dimension réellement collective de toute politique artistique en direction des jeunes :
« Si vous avez bénéficié « enfant » d’une culture qui vous permette aujourd’hui
d’occuper les fonctions que vous avez, à qui le devez-vous :
à vos parents qui l’ont acheté (disque, cinéma, voyages...)
à vos enseignants qui ont bien accompli leurs fonctions,
ou à un esprit, une volonté liée à une pensée humaniste qui vous a rendu curieux,
critique, cultivé, humain.
Si vous pensez que vous avez reçu l’Esprit de la Lettre, il ne vous reste plus qu’à le
transmettre. (Si vous avez compris que votre fonction peut avoir un caractère utile...) »
(Forum Nice Nord – Nice – 06)
Il faut signaler également une réponse qui, à travers une formulation lapidaire, évoque un
sujet peu apparu dans les comptes-rendus : l’éveil de vocations artistiques. Là encore un
retour de chacun sur son propre itinéraire pourrait très certainement faire apparaître que sa
pratique artistique professionnelle s’est enracinée à un moment ou à un autre dans la
fréquentation du spectacle vivant et dans l’envie de mener à son tour une activité artistique
similaire à celle qui lui a été présentée :
Education d’un futur public
Déclenchement éventuel de vocations
Travail d’ouverture d’esprit et de culture générale (Le Sou – La Talaudière – 42)
Sans doute ne faut-il jamais cesser, pour assurer cette responsabilité collective, comme le dit
un délégué de la Ligue de l’enseignement, « convaincre les professionnels de l’enfance
aussi » (FAL 63), en se reedisant que professer, selon le Robert, c’est « déclarer hautement
avoir un sentiment, une croyance » : de ce point de vue nous pouvons tous proclamer que
l’intérêt accordé à l’enfance n’est pas facultatif.
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