15.07.2013 Views

MUSIQUES ACTUELLES et JEUNE PUBLIC - Petit Faucheux

MUSIQUES ACTUELLES et JEUNE PUBLIC - Petit Faucheux

MUSIQUES ACTUELLES et JEUNE PUBLIC - Petit Faucheux

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Profitant du hasard des rencontres,<br />

un journaliste interroge le directeur adjoint d’un théâtre de<br />

ville<br />

en présence de l’auteur d’un rapport sur<br />

“Musiques actuelles <strong>et</strong> jeune public”…<br />

Une question de Marc Dazy, journaliste au Progrès de Lyon <strong>et</strong> spécialiste de la page<br />

régionale Musiques actuelles, est de savoir pourquoi dans la ville de Bourg-en-Bresse (mais<br />

ce n’est pas une spécialité locale), les publics sont très étanches, <strong>et</strong> pas seulement entre le<br />

théâtre, la scène de musiques actuelles <strong>et</strong> la MJC. Quand il y a un spectacle de raga ou de<br />

ska à la Tannerie, l’une des deux SMAC structurantes de la région Rhône-Alpes, il n’y<br />

r<strong>et</strong>rouve pas la population du quartier Est ou du quartier des Lilas, pourtant la première<br />

concernée, le public de la SMAC est invariablement le même, comme celui de la MJC ou du<br />

théâtre municipal.<br />

A son avis, les établissements fonctionnent comme des maisons à clientèle fidélisée. A ce<br />

propos, il y aurait avantage à étudier d’éventuels eff<strong>et</strong>s pervers des abonnements. De même,<br />

une structure de formation comme l’école de musique est concentrée sur ses activités intrainstitutionnelles.<br />

Quand elle se produit à l’extérieur, ce n’est qu’un prolongement de ce qui<br />

se passe intra-muros.<br />

Il y a ainsi une rupture consommée entre organismes de diffusion entre eux, <strong>et</strong> entre<br />

organismes de diffusion <strong>et</strong> organismes de formation. Les offres de spectacles scolaires, les<br />

invitations alléchantes avec d’éventuels rabais, voire la gratuité, non seulement ne changent<br />

rien, mais ne font que conforter l’image d’une large participation collective aux propositions<br />

du théâtre municipal, mais rarement transférées au plan individuel. Ce qui désole Eric<br />

Chevalier, directeur adjoint de c<strong>et</strong>te structure conventionnée.<br />

Il y a donc quelque suspicion à recevoir sans autre forme de critique l’affirmation<br />

couramment entendue : « le spectacle jeune public prépare le public de demain ». L’essentiel<br />

en eff<strong>et</strong>, quoi qu’il en coûte par rapport à certaines déclarations idéologiques, est de<br />

redonner le goût individuel de la démarche « aller au concert », <strong>et</strong> ce le plus tôt possible<br />

(souligné dans la conversation). Il faut réactiver, en complément des démarches collectives<br />

(telles que celles vécues par exemple dans les concerts scolaires), la possibilité d’un<br />

engagement personnel pour assister à un spectacle.<br />

Ce souhait n’est pas à considérer comme une formule de séduction ou une opération-charme<br />

consistant à allécher le chaland. A offre artistique doit répondre une envie culturelle, c’est-àdire<br />

un désir d’augmenter l’horizon des connaissances <strong>et</strong> des plaisirs en matière de musique,<br />

théâtre, danse, arts plastiques, <strong>et</strong>c. Le seul changement significatif dans la fréquentation d’un<br />

espace de diffusion ne peut être que de l’ordre de l’appétence au niveau où se situe la<br />

proposition.<br />

155

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!