MUSIQUES ACTUELLES et JEUNE PUBLIC - Petit Faucheux

notamment des comédiens, des danseurs, des metteurs en scène, des plasticiens, des auteurs.
Mais il est difficile, sans doute parce qu’il aurait fallu que la question soit plus précise, de
faire le partage entre les artistes invités pour prolonger par des actions spécifiques leur
activité scénique et les intervenants extérieurs qui apportent un concours bien que n’étant ni
membres de la compagnie en séjour dans la structure ni personnel de cette dernière.
6. L’environnement géographique, social, économique, scolaire, induit-il des actions
particulières, tant dans la programmation que dans celui des mesures
d’accompagnement ?
- La question semble avoir été difficilement perçue. La formulation était-elle inadéquate ?
Ou la programmation jeune public prend-elle peu en compte ces questions
d’environnement ? La réponse du Théâtre de Givors (69) tend à le faire penser pour deux
raisons :
“Oui, mais peu sur le jeune public qui fréquente le théâtre pendant le temps scolaire.
Les actions s’adressent plus aux adultes.
Il existe également, dans certaines villes, la volonté d’éviter toute initiative qui
pourrait renforcer les tentations communautaristes”.
Les questions touchant au communautarisme sont plus généralement évoquées dans les
entretiens oraux que sur l’écrit. Cette remarque laisse à penser que certains sujets ne peuvent
être traités valablement par un type d’écrit dont on sait d’avance qu’il est voué à la mission
impossible : il est en effet très difficile de rédiger en quelques lignes un point de vue faisant
droit à la complexité d’une situation en constante évolution.
Serge Bonin, ancien directeur de la Casa à Perpignan, raconte comment l’interprétation des
comportements n’est pas toujours aisée. Lors des ateliers de guitare où travaillaient les
Gitans, un nombreux public, famille ou amis, venait assister aux séances. Le directeur, pour
la qualité du travail, demanda à ces observateurs de ne plus venir et de laisser les musiciens
seuls. C’est alors qu’il s’aperçut que c’était aller à l’encontre d’une méthode
d’apprentissage : c’est en observant que s’effectuait la transmission et le fait d’assister au
travail d’un aîné était le meilleur processus pour les plus jeunes en désir d’apprendre.
Plus loin sera abordée également la façon dont les musiques traditionnelles ne peuvent
aisément intégrer la notion de jeune public, la transmission d’un patrimoine se faisant à
l’intérieur d’un groupe où sont ensemble adultes et enfants, non en séparant ces derniers de
l’environnement naturel.
- La géographie est, à l’inverse, le domaine où le souci de l’environnement apparaît le plus
nettement, notamment quand se développe une programmation intercommunale sur
plusieurs localités, avec déplacements des enfants (par exemple La Ricamarie – 42).
Cette même géographie est encore une préoccupation pour la programmation, sur un plan
très pragmatique. Dans le cadre de festivals ayant fait le choix du plein-air, entraînant des
conditions techniques difficiles et des jauges-public difficiles à gérer (Festival Hippotoufer –
69).
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