MUSIQUES ACTUELLES et JEUNE PUBLIC - Petit Faucheux

à Lille, se situe plutôt dans la ligne qui a été celle de l’ancien Théâtre de Jeunes années à
Lyon, devenu le Théâtre nouvelle génération, et orienté à l’origine sur le développement du
théâtre proprement dit .
4. La pratique consistant à mêler dans un spectacle des genres artistiques (vidéo et musique,
marionnettes et théâtre d’images, danse et visuel, théâtre d’objets et recherches sonores, etc)
rend chaque établissement moins figé dans la définition de sa programmation. La même
scène nationale de Besançon a prévu un opéra hip-hop avec la participation d’élèves du
conservatoire, et ce devant un public familial réjoui. Quant à la danse, qui n’entre pas
nécessairement dans les classifications jeune public, cela permet à chacun de prévoir dans sa
saison plusieurs spectacles dont certains sont fort accessibles à un jeune public même s’ils
ne font pas l’objet d’une diffusion spécialisée.
La danse semble d’ailleurs, à considérer les plaquettes diffusées par les différentes
structures, de plus en plus fréquemment à l’affiche. Par voie de conséquence, il n’y a pas
que le spectacle, des compagnies sont souvent invitées à mener, parallèlement à leur
spectacle, une action dans les collèges ou les écoles primaires. L’entrée dans ces
établissements est d’autant facilitée qu’il n’y a pas, dans l’Education nationale, de personnes
qualifiées pour mener un travail de sensibilisation et d’initiation. L’absence d’enseignants
dans cette discipline met au premier plan les artistes danseurs pour répondre à une demande
qui semble croissante d’après les réactions des directeurs de salles. L’entrée d’artistes
musiciens leur paraît à l’inverse plus difficile en collège dans la mesure où il y a un
personnel spécialisé, les professeurs d’éducation musicale : il y a certes une collaboration
pour aller voir un spectacle, éventuellement poursuivre (ou anticiper) le concert par un
échange avec les artistes, mais souvent sans autre forme de travail commun. Si l’on compare
cette impression avec l’avis de ceux qui enseignent la musique en établissement scolaire, ce
n’est évidemment pas pour des questions de « chasse gardée » que les rencontres avec les
artistes ne vont guère plus loin qu’un échange sur le spectacle. Les raisons avancées
concernent plutôt les emplois du temps, le morcellement des horaires, la faiblesse des
moyens financiers pour organiser de vrais ateliers de pratique artistique, la complexité des
problèmes matériels (dossiers à monter, équipements, locaux, etc.) qui rendent épuisantes les
démarches et découragent souvent les meilleures volontés.
La ligue de l’enseignement
Spectacles en recommandé
Avec son réseau de fédérations des œuvres laïques (F.O.L.) implantées sur l’ensemble du
territoire français, et avec les liens privilégiés qu’elle entretient avec les établissements
scolaires, la Ligue de l’enseignement a depuis longtemps inclus dans le programme de ses
activités une proposition de spectacle vivant à l’adresse du jeune public. Chaque année elle
propose une Semaine nationale intitulée « Spectacles en recommandé » où elle propose à
tous ses réseaux de diffusion culturelle un temps de visionnement de visionnement,
d’échanges avec les artistes, de débats entre responsables des F.O.L départementales.
127