MUSIQUES ACTUELLES et JEUNE PUBLIC - Petit Faucheux

2. Le GMVL est également un organe de formation dont le champ d’action va de la
maternelle à l’université, les IUFM, les écoles d’art, les CFMI, les écoles de musique, etc.
Ateliers réguliers, stages, séances de sensibilisation, les formules sont multiples. Toutefois la
grande originalité de l’association est d’avoir inventé un espace de diffusion qui permet de
découvrir des musiques de manière totalement inédite.
L’Acoustigloo est décrit ainsi dans la plaquette donnée aux enseignants :
« Il se présente sous la forme d’une tente hémisphérique à l’intérieur de laquelle le
public, assis confortablement ou allongé sur le sol, se trouve dans un espace sonore
particulier modifiant la perception du volume et des distances. Autour du public, à 1,80
m environ de hauteur, 8 haut-parleurs diffusent des compositions spécifiques à ce lieu et
à ce mode d’écoute. chaque source sonore devient, elle-même, un point de référence et,
à l’inverse d’une salle de concert, il n’existe plus, ici, ni avant, ni arrière, mais un
volume idoine ».
L’avantage de ce volume est de pouvoir être installé rapidement (une matinée de montage),
en n’importe quel lieu disposant d’une surface plane minimum de 7 x 9 m. Les concerts
durent en moyenne une heure, et peuvent s’enchaîner de façon continue, à la manière d’un
cinéma permanent. La jauge est certes restreinte (une vingtaine de personnes), mais le
fonctionnement ininterrompu (hormis le changement d’auditeurs) permet d’offrir à un public
important une musique souvent inaccoutumée pour la plupart des publics et dans des
conditions optima. De toutes façons, accéder en rampant dans une salle de concert est déjà
en soi une préparation gestuelle hors des habitudes, et constitue une intéressante entrée en
musique.
Le programme est étudié chaque fois en fonction du public, puisé dans une collection de
plus de 30 œuvres écrites par une vingtaine de compositeurs.
3. L’Abécédaire du son est une autre initiative pédagogique du GMVL, dont le but est de
fournir, par le biais d’un CD Rom (et éventuellement ultérieurement sur le réseau internet),
une sorte de lexique pour aider à préciser le vocabulaire employé à propos de l’écoute des
sons. Partant d’une question simple : « Comment pouvez-vous décrire le son que vous avez
entendu ? », sont fournis des schémas, des explications, des extraits sonores, des pistes
d’expérimentation.
Cet Abécédaire est encore pour l’instant à l’état de prototype, mais il nous a été donné de
voir plusieurs prototypes à différentes étapes de la réalisation. La pédagogie déployée, on
s’en doute, dépasse largement la seule esthétique des musiques électroacoustiques. La
formation MAO et toutes les pratiques musicales utilisant le format numérique trouveront,
avec cet « outil », un auxiliaire précieux pour bâtir un langage compris aussi bien
d’étudiants se dirigeant vers la musique savante que par les groupes de musiques actuelles
aux prises avec leurs différentes machines ou que par les enfants en passe de devenir
(surtout s’ils passent par un acoustigloo) contemporains des musiques données à entendre et
à faire aujourd’hui.
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