MUSIQUES ACTUELLES et JEUNE PUBLIC - Petit Faucheux

Certains toutefois donnent des motifs dont on comprend que leur recherche se situe en
contrepoint, voire en opposition d’une esthétique massifiée et d’essence consumériste :
« Parce que je pense, d’expérience, pouvoir apporter au jeune public un répertoire avec
certaines exigences correspondant à des attentes qui ne sont pas prises en compte par ce
qu’offre le marché ». La formule est parfois sans ambiguïté : « par opposition à une culture
télé ».
D’autres expriment différemment leur point de vue, mais sous des apparences moins
tranchées, on sent poindre la même envie d’une alternative à ce qu’on peut voir de la
situation actuelle : « [j’ai] envie de proposer autre chose dans la chanson pour enfants ».
Ou encore : « Pour avoir la chance de jouer pour des oreilles fraîches, et par le biais de
l’école, faire entendre notre musique à un grand nombre d’enfants dont la famille n’a pas
forcément accès au spectacle vivant ».
Et encore
Certains ne cachent pas que les raisons financières ont été un élément dans la décision,
même si la formule n’est pas citée en premier. Il y a actuellement une demande qui n’est
pas négligeable quand on sait la difficulté d’un(e) intermittent(e) du spectacle ayant fait le
choix de la chanson. « C’est un créneau non encore saturé », dit un autre.
Certains avouent ne pouvoir entrer dans une énumération de motivations clairement
élucidées et se contentent de dire : “ Ce n’est pas un choix réfléchi, plutôt une passion
d’origine inconnue”. C’est une autre façon de citer le mot que certains affirment à plusieurs
reprises : celui de plaisir. Quelqu’un insiste même : “c’est un réel plaisir”. Ce plaisir peut
être associé au partage, à la générosité ou à la spontanéité de ce public déjà évoquée, à la
simplicité de l’action, à la conviction, au contexte de sensibilité dans lequel s’insère cette
même action, tous ces termes ont été cités tels quels à la suite du mot “plaisir”.
C’est pourquoi, en conclusion de ce paragraphe, on ne peut que reprendre la réponse de
l’un d’entre eux : « Parce que c’est l’avenir, et que j’aime ça »…
quelle est la part des recherches musicales contemporaines
dans l’offre faite au jeune public ?
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