MUSIQUES ACTUELLES et JEUNE PUBLIC - Petit Faucheux

culturelle, entendue au sens défini en début de ce rapport (p. 17) : « action éducative en lien
avec une programmation, sous forme de rencontres avec les artistes, ateliers, temps de jeux
et activités musicales communes,...." Quelqu’un comme Daniel Waro, invité pour un récital,
peut rester trois ou quatre jours sur le lieu et travailler sur des projets divers avec des
scolaires ou des centres sociaux.
Ces propos se retrouvent dans la restitution du « Tour de France » :
« Une implication de plus en plus marquée des lieux dans l’action culturelle et le travail
partenarial avec l’environnement culturel et social.
[Observant que la relation des lieux en 2002 avec les écoles de musiques demeure faible
et se situe pour la plupart de l’ordre de la prestation de service], « par contre les
relations avec l’Education nationale se sont particulièrement accrues. 60 % des lieux ont
mis en place des projets en partenariat avec des établissements scolaires (1 er et 2 nd
degrés). Le plan Lang de cinq ans Education artistique pour tous, avec l’inscription
officielle des musiques actuelles comme domaine autorisé, a particulièrement boosté
une dynamique de projets communs encore embryonnaire avant 2.000 pour 40 % des
lieux ». (TdF p. 24).
2. 70 % des lieux adhérents de la Fédurok ont des activités périphériques au concert. Cellesci
ne sont pas nécessairement prévues dans le temps immédiat qui suit le concert. Certains
artistes, comme Antoine Hervé, sont en lien régulier avec une structure où ils sont venus
jouer et où sans doute ils sont appelés à revenir. Le principe des classes à PAC a favorisé ces
possibilités de rencontres espacées dans le temps et se renouvelant au fil des mois ou des
trimestres pour la réalisation d’un projet.
3. Dans le cadre d’échanges prolongeant les concerts, le problème des risques auditifs est de
ceux qui reviennent fréquemment : cela permet aux jeunes d’aborder une question sur
laquelle ils ne sont pas toujours conscients, découvrant que des artistes ont un discours et
une attitude de prévention tout en pratiquant une musique.
4. La situation actuelle, toutefois, en ce début d’année 2005, ne porte pas à l’optimisme.La
diminution drastique des budgets pour les classes à PAC a eu un effet catastrophique en
matière d’action culturelle. Les écoles primaires et les collèges ont dû revoir à la baisse leurs
projets, et dans certains lieux tout a été suspendu.
Pourtant, sans faire de l’enveloppe financière la seule revendication concernant le
développement culturel d’une nation, il est certain que tous les dispositifs qui ont été
inventés et accumulés lors des années antérieures ont été un facteur non négligeable. Les
emplois jeunes, les CEL, les classes culturelles, tous ces moyens ont impulsé des actions
dont on voit aujourd’hui, lorsqu’est observée la suppression progressive de ces mêmes
moyens, que ces actions sont de ce fait annihilées. Le regret est d’autant plus vif que dans le
domaine des musiques actuelles, la priorité était moins donnée jusqu’à ce jour sur les
spectacles s’adressant spécifiquement au jeune public, mais sur des actions paraissant plus
durables et plus porteuses d’avenir que la seule « consommation » d’un concert. La
dimension diffusion n’est pas minimisée, mais située dans un ensemble plus vaste, comme
un moment d’un parcours musical global. Si par suite de restrictions budgétaires les voies
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