MUSIQUES ACTUELLES et JEUNE PUBLIC - Petit Faucheux
MUSIQUES ACTUELLES et JEUNE PUBLIC - Petit Faucheux
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LA PRESSE<br />
Il ne manque pas de revues, hebdomadaires ou mensuelles, consacrées à la musique en<br />
général, <strong>et</strong> aux différentes esthétiques en particulier. Il n’existe pas, à notre connaissance, de<br />
publication correspondant dans le domaine musical à ce qui existe pour les arts plastiques<br />
avec le périodique Dada destiné aux enfants <strong>et</strong> préadolescents. L’une des raisons probables<br />
(ce n’est sans doute pas la seule) est qu’il est difficile d’aborder un suj<strong>et</strong> relatif au monde<br />
sonore par la seule écriture. Du moins si l’on ne veut pas en rester à la vie de l’artiste, ses<br />
goûts, ses productions, ses proj<strong>et</strong>s, ses photographies, <strong>et</strong> d’une manière générale tout ce qui<br />
concerne autre chose que le champ musical proprement dit.<br />
Le problème n’est pas nouveau <strong>et</strong> a été depuis longtemps soulevé par ceux qui s’intéressent<br />
à l’analyse musicale. Introduire à l’écoute d’une œuvre suppose que l’audition soit quasi<br />
concommitante à la parole explicative. C<strong>et</strong>te dernière, en outre, doit pouvoir être reçue par<br />
des personnes, adultes ou enfants, qui n’ont aucun langage technique pour faire la différence<br />
entre un accord parfait <strong>et</strong> un accord de 7° de dominante, mais qui sont parfaitement en<br />
mesure d’en entendre des couleurs harmoniques lorsqu’on les leur donne à comparer en les<br />
extrayant de la masse sonore où elles sont immergées.<br />
A partir du moment où l’on parle de Musiques <strong>et</strong> jeune public, <strong>et</strong> notamment dans le champ<br />
du spectacle vivant qui est le lieu privilégié de la diffusion artistique, il est patent que les<br />
propos visant à accompagner une prestation scénique ne peuvent guère offrir que les<br />
éléments périphériques, sauf à rappeler que la radio fait aussi partie de la presse.<br />
Second coupl<strong>et</strong> faisant pendant à celui qui ouvrait ce chapitre : il n’existe qu’une émission<br />
pour le spectacle vivant à l’intention du jeune public, le dimanche matin, à 7 h 15 sur<br />
France-Inter, animée par Brigitte Patient <strong>et</strong> Joël Simon. Laquelle fait pendant à une autre<br />
émission consacrée au livre, « L’as-tu lu mon p’tit loup », animée par Patrice Wolf <strong>et</strong> Denis<br />
Cheyssoux, à une heure d’audience plus confortable, le samedi matin à 8 h 40.<br />
L’avantage de ces courtes présentations de deux ou trois spectacles ou livres est qu’elles<br />
peuvent aussi bien concerner, par leur ton alerte, attrayant, alléchant, des adultes que des<br />
enfants : le propos donne ainsi envie de lire le livre pour en savoir plus sur une histoire<br />
parfois épouvantable mais dont on devine qu’il s’agit vraiment de littérature.<br />
A part l’émission de David Jisse « Alla breve » diffusée le dimanche sur France-culture le<br />
dimanche de 15 h 45 à 16 h, il n’y a guère de place pour un propos qui s’adresse aux enfants.<br />
On entend certes parfois des enfants qui chantent dans une maîtrise. Mais de parole<br />
propédeutique pour inviter les enfants à aller à un concert, toutes esthétiques confondues,<br />
c’est ce qu’on nomme le silence-radio. Là encore on voudrait n’être point passéiste. Mais<br />
l’on ne peut s’empêcher de penser qu’il y a une trentaine d’années on avait sur Franceculture,<br />
sur France musiques, des émissions destinées spécialement aux enfants <strong>et</strong> aux<br />
jeunes, <strong>et</strong> qui n’étaient pas seulement la célèbre Radio-scolaire : Guy Reibel, François<br />
Delalande, Philippe Mion, Geneviève Clément, Anne Benhamou, Monique Frapat, sont<br />
autant de noms qui nous invitaient à un rendez-vous hebdomadaire. Radio-France avait en<br />
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