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les autres critères ils sont portés par d’autres. Déjà là, on est obligé forcément d’aller en<br />

chercher ailleurs. Cela s’expérimente mais c’est presque, j’allais dire, géographique. A partir<br />

du moment où chacun autour de soi pose un avis, on se dit que dans une situation éducative, il<br />

faut aussi se reposer sur chacun autour. Et du coup c’est eux aussi qui trouveront des critères<br />

pour renvoyer ce qui a pu se passer.<br />

Donc c’est assez rigolo, quoi, l’analogie.<br />

Chercheur<br />

Un processus parallèle en quelque sorte<br />

C :<br />

C’est cela, c’est ça. Géographiquement, les critères ils sont portés par d’autres. Il n’y a pas<br />

que toi. Donc, là le GEASE vous le renvoie de façon très matérielle presque.<br />

Chercheur<br />

Vous aviez soulevé le problème du projet sur la personne… Dans le projet éducatif, ce n’est<br />

pas possible…<br />

C :<br />

On est sans arrêt en train de dire que ce n’est pas possible, on est sans arrêt à dire que ça ne<br />

marche pas etc., ceci dit, qu’est ce qui fait que l’on s’engage là dedans, c’est bien toujours<br />

l’idée qu’on va proposer à l’autre pour qu’il change. C’est déjà ça ; donc c’est sans arrêt cette<br />

lutte. On ne peut pas faire quelque chose vis-à-vis de quelqu’un si ça ne sert à rien, sinon on<br />

ne le fait pas, je ne crois pas. Mais qu’est ce qui nous motive à le faire Alors, c’est<br />

compliqué ça. Il n’y a pas de projet sur l’autre, d’accord. En tous les cas, il n’y a pas un projet<br />

de dominer l’autre, ça c’est sûr mais…. Est-ce que quand on voit quelqu'un qui fume trente<br />

cigarettes, boit ses deux litres de bière par jour, etc., on va se lancer dans un projet éducatif<br />

sans avoir de projet Je doute en tous les cas, en tant que médecin. Ca se heurte trop à ma<br />

formation, à la raison pour laquelle j’ai voulu être médecin etc. Alors je sens bien que là il y a<br />

une lutte qui est personnelle, et finalement toutes ces questions qu’on entend rejoignent cette<br />

lutte. Mais…. Là, je trouve que les choses ne sont pas simples. C’est bien à écrire qu’il n’y a<br />

pas de projet sur l’autre, mais à vivre, là on est sur un combat de valeur, d’engagement..<br />

De..de… c’est compliqué là.<br />

Ceci dit voilà, si quelqu’un vous dit je suis content d’avoir fait votre connaissance mais je<br />

continuerai à « picoler » mes deux litres de bière, je ne vais pas lui en vouloir. Ca c’est clair<br />

mais je ne suis pas sûre de ne pas avoir un sentiment d’échec. Maintenant je ne crois pas mais<br />

ce n’est pas si simple.<br />

Finalement dans ces questions des uns et des autres, je crois que ça rejoint un petit peu ce ….<br />

Ca alimente cette négociation qu’il y a en nous en tous les cas, surtout dans la démarche<br />

éducative.<br />

Chercheur<br />

Comment avez-vous vécu le processus dans le temps : quatre GEASE espacés, chacun d’une<br />

durée de deux heures.. Quel est l’impact de cette temporalité pour l’entraînement à l’analyse<br />

des situations, pour l’appropriation du dispositif et puis pour un transfert peut être à d’autres<br />

situations de ce que vous en retirez.<br />

C :<br />

Moi j’avais témoigné auprès de Catherine après le premier GEASE, que ça m’avait fait me<br />

poser tellement de questions que ça m’avait mise un peu en état de … A force de se poser des<br />

questions, on ne sait plus où on habite, quoi. Alors, bon, on témoigne de ce que l’on ressent.<br />

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