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l’intersubjectivité, le transfert et l’implication, la mémoire affective vécue. Ainsi,<br />

« l’accompagnement ne peut se comprendre que dans le temps et l’histoire vécus ».<br />

Il repose sur un positionnement éthique fondé sur la « réciprocité entre des partenaires<br />

reconnus comme autres et témoignant entre eux d’une altérité qui s’oppose à la volonté de<br />

toute puissance ».<br />

Si l’accompagnateur se déplace, il le fait sur le chemin qui est d’abord celui de l’autre reconnu<br />

comme capable de projet, d’initiative et capable de trouver seul les ressources qui lui seront<br />

nécessaires au terme de l’accompagnement (CIFALI, 2001).<br />

La place de l’accompagnateur réside dans la juste distance dans l’acte d’accompagnement, à la<br />

fois dehors et dedans, place à définir et à tenir qui se construit sur une professionnalité dans<br />

laquelle le savoir être et le savoir tiennent une place importante.<br />

Le motif visant à promouvoir l’accompagnement comme paradigme se trouve dans le sens<br />

fondateur de la validation des acquis de l’expérience personnelle et professionnelle qualifié par<br />

ARDOINO « de retour du vivant dans un univers de travail exclusivement dévolu au<br />

mécanique ». Dans ce dispositif où la référence à l’expérience demeure centrale, toute activité<br />

qui vise sa reconnaissance dans la double acception de ce terme - action de « voir autrement »<br />

et authentification institutionnelle marquée par la validation-, ne peut s’envisager que dans une<br />

temporalité et un vécu singulier qui oppose les pratiques de formation visant les savoirs et les<br />

savoirs faire à un « savoir être et un savoir devenir ». (ARDOINO, 2001).<br />

L’intentionnalité de l’accompagnement renvoie alors à la double question de la place accordée<br />

au sujet apprenant et de la posture de celui qu’il est convenu de désigner sous le terme<br />

d’accompagnateur dans les pratiques d’éducation ou de formation.<br />

Georges CHAPPAZ (2004) distingue la posture de conseil de celle d’accompagnement :<br />

« le conseil serait un mode d’intervention intrusif et ponctuel amené à déclencher le<br />

changement de l’extérieur, de l’ordre de la procédure », alors que « la posture<br />

d’accompagnement vise le processus et la prise en compte de la complexité ».<br />

• L’accompagnement en éducation :<br />

Le dossier « Accompagner, une idée neuve en éducation » paru en avril 2001 dans la revue Les<br />

Cahiers Pédagogiques apporte un éclairage complémentaire sur l’acception de ce terme :<br />

Pour Guy LE BOUEDEC, l’accompagnement consiste dans l’adoption d’une posture éducative<br />

particulière qui se centre de manière inconditionnelle sur la personne. Cette posture comporte<br />

trois fonctions : accueillir et écouter (les apports de Carl Rogers sont fondamentaux quant aux<br />

notions d’écoute, d’empathie et d’acceptation inconditionnelle) ; participer au dévoilement de<br />

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