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Modèles de Markov triplets en restauration des signaux

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INTRODUCTIONcorrespondant à cette fonction <strong>de</strong> perte est dite « Maximum <strong>de</strong>s Marginales a Posteriori» (MPM). Elle est donnée par :∀ n∈S ̂x n (y)=argmaxx n∈Xp(x n ∣y) (5)Notre travail concerne les situations dans lesquelles le nombre d’observations Nest trop grand pour que l’on puisse <strong>en</strong>visager d’utiliser les lois du couple(X,Y) danstoute leur généralité et il est nécessaire <strong>de</strong> faire appel à <strong>de</strong>s formes particulières <strong>de</strong>ces lois. A titre d’exemple, <strong>en</strong> traitem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s images, le réseauS est constitué <strong>de</strong>s"pixels", ou <strong>de</strong>s "sites", dont le nombre N peut être <strong>de</strong> l’ordre d’un million. Il estalors trop grand pour pouvoir <strong>en</strong>visager le calcul direct <strong>de</strong> la loi p(x,y) du couple(X,Y). Les modèles particuliers utilisés classiquem<strong>en</strong>t à <strong>de</strong>s fin <strong>de</strong> segm<strong>en</strong>tation ou<strong>de</strong> lissage pourN "grand" sont les « modèles <strong>de</strong> <strong>Markov</strong> cachés » (MMC). Introduitsdans les articles fondateurs [5, 9, 10, 53], ils permett<strong>en</strong>t, d’une part, <strong>de</strong> modéliserd’une manière simple la loi p(x,y) et <strong>de</strong> pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> consi<strong>de</strong>ration la corrélationspatiale (dans le cas <strong>de</strong>s images) ou temporelle (dans le cas <strong>de</strong>s <strong>signaux</strong> monodim<strong>en</strong>sionnels)<strong>de</strong>s données cachées. D’autre part, ils permett<strong>en</strong>t <strong>de</strong> calculer (dansle cas <strong>de</strong>s <strong>signaux</strong> mono-dim<strong>en</strong>sionnels) ou d’approcher efficacem<strong>en</strong>t (dans le cas<strong>de</strong>s images) les estimations <strong>de</strong>s données cachées par <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong> bayési<strong>en</strong>nes. Cesmodèles ont d’innombrables applications dans divers domaines. Ainsi, <strong>de</strong> manièr<strong>en</strong>on exhaustive, nous pouvons citer quelques publications <strong>en</strong> imagerie médicale [84],biosci<strong>en</strong>ce [29,62], imagerie radar [32,51,55,114], écologie [8,18], communication [25],acoustique [3].Dans les modèles <strong>de</strong> <strong>Markov</strong> cachés on définit la loi p(x,y) <strong>en</strong> <strong>de</strong>ux temps.On définit d’abord p(x), qui est supposée markovi<strong>en</strong>ne, et <strong>en</strong>suite on définit laloi (qui modélise le caractère stochastique du "bruit") p(y∣x). L’important dansces modèles est que la loi p(x∣y), dite « a posteriori », est markovi<strong>en</strong>ne. Or, unefois que l’on a posé la markovianité <strong>de</strong> p(x), on ne peut obt<strong>en</strong>ir la markovianité<strong>de</strong> p(x∣y) qu’au prix <strong>de</strong>s bruits p(y∣x) simples. C’est une faiblesse inutile <strong>de</strong> cesmodèles car la markovianité <strong>de</strong> p(x) n’est pas nécessaire. Cette faiblesse a été levéedans les modèles dits « modèles <strong>de</strong> <strong>Markov</strong> couples » [91, 93, 104], dans lesquelson suppose directem<strong>en</strong>t que le couple(X,Y) est markovi<strong>en</strong>. Comme conséqu<strong>en</strong>c<strong>en</strong>ous obt<strong>en</strong>ons que p(x∣y) et p(y∣x) sont aussi markovi<strong>en</strong>nes. La première propriétéimplique la possibilité d’utiliser les mêmes métho<strong>de</strong>s bayési<strong>en</strong>nes que dans le cas <strong>de</strong>sMMC. La <strong>de</strong>uxième permet une modélisation « markovi<strong>en</strong>ne » <strong>de</strong>s bruits, ce quiest plus complet que les modélisations habituelles. Notons que dans une chaîne <strong>de</strong><strong>Markov</strong> couple la chaîne X n’est pas nécessairem<strong>en</strong>t markovi<strong>en</strong>ne, mais cela ne nuitaucunem<strong>en</strong>t aux traitem<strong>en</strong>ts car la markovianité <strong>de</strong> X ne sert, dans les MMC, quepour montrer la markovianité <strong>de</strong> p(x∣y).Par la suite, les modèles <strong>de</strong> <strong>Markov</strong> Couple ont connu <strong>de</strong>s ext<strong>en</strong>sions qui sontles modèles <strong>de</strong> <strong>Markov</strong> Triplet (MMT) [36, 92,94]. Dans ces modèles on introduitun troisième processus U=(U n ) n∈S et on suppose que le triplet T=(X,U,Y) est<strong>de</strong> <strong>Markov</strong>. On arrive à une famille <strong>de</strong> modèles très riche, où le processus U peutmodéliser <strong>de</strong>s propriétés très diverses. Il peut modéliser la non-stationnarité <strong>de</strong> X[64,67,69], la semi-markovianité <strong>de</strong> X [27,70,71], ou <strong>en</strong>core le caractère "évi<strong>de</strong>ntiel"X [64, 68, 96]. Sachant que dans une chaîne <strong>de</strong> <strong>Markov</strong> T =(X,U,Y) la loi <strong>de</strong>(X,Y) n’est pas nécessairem<strong>en</strong>t markovi<strong>en</strong>ne, le modèle MMT est strictem<strong>en</strong>t plus2

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