BRAPPORT FINANCIER ANNUELRapport général du Conseil de surveillance sur <strong>Euro</strong> <strong>Disney</strong> S.C.A., ses filiales et les sociétés consolidéesB.8.RAPPORT GENERAL DU CONSEIL DE SURVEILLANCE SUR EURO DISNEY S.C.A., SESFILIALES ET LES SOCIETES CONSOLIDEESMesdames, Messieurs,Nous avons l’honneur de vous présenter notre rapport général sur la gestion d’<strong>Euro</strong> <strong>Disney</strong> S.C.A. (la “Société”), deses filiales et des sociétés consolidées (collectivement, le “Groupe”) pour l’exercice clos le 30 septembre 2010(l’ “Exercice 2010”).Vous trouverez une présentation détaillée de l’Exercice 2010 dans le rapport du Gérant sur les comptes consolidéset sur les comptes annuels. Nous n’avons pas de commentaire particulier à formuler sur ce rapport, que nous avonspu examiner et dont vous avez pu prendre connaissance.Le résultat net du Groupe pour l’Exercice 2010 est négatif et s’établit à 45,2 millions d’euros contre un résultat netnégatif de 63,0 millions d’euros au titre de l’exercice précédent. Le résultat net part du Groupe est négatif et s’élèveà 39,9 millions d’euros. Le résultat net part des minoritaires est négatif et s’élève à 5,3 millions d’euros.Cette perte nette est en baisse par rapport à l’exercice précédent, à la suite de la vente significative d’un actifimmobilier au Val d’<strong>Euro</strong>pe qui faisait auparavant l’objet d’un bail à construction.Le chiffre d’affaires du Groupe au titre de l’Exercice 2010 est en hausse de 3,7 % pour s’établir à 1 275,9 millionsd’euros, grâce à cette transaction immobilière importante.Le chiffre d’affaires généré par les activités touristiques demeure stable et s’élève à 1 216,1 millions d’euros,traduisant principalement une hausse de la dépense par visiteur dans les parcs à thèmes et dans les hôtels,compensée par une diminution de la fréquentation des parcs à thèmes et du taux d’occupation des hôtels.La fréquentation des parcs à thèmes demeure forte malgré une diminution de 3 % par rapport à l’exerciceprécédent pour s’établir à 15,0 millions de visiteurs tandis que la dépense moyenne par visiteur a augmenté de 2 %pour s’établir à 45,30 euros. Le taux d’occupation moyen des hôtels demeure également à un niveau élevé malgréune baisse de 1,9 point par rapport à l’exercice précédent pour s’établir à 85,4 % tandis que la dépense moyennepar chambre a augmenté de 4 % pour s’établir à 209,78 euros.La baisse de la fréquentation des parcs à thèmes s’explique principalement par une moindre performance desmarchés britannique, belge et hollandais, partiellement compensée par une hausse du nombre de visiteurs français.La baisse du taux d’occupation des hôtels s’explique par une moindre performance du marché britannique et desactivités de tourisme de groupe, partiellement compensée par une hausse du nombre de visiteurs français etespagnols.La hausse de la dépense moyenne par visiteur s’explique principalement par une hausse des dépenses liées auxentrées et à la restauration, tandis que la hausse de la dépense moyenne par chambre provient d’une hausse du prixdes chambres et des dépenses liées à la restauration.Le résultat d’exploitation du Groupe est en hausse et s’élève à 34,1 millions d’euros contre 26,4 millions d’euros autitre de l’exercice précédent.Les charges d’exploitation directes du Groupe au titre de l’Exercice 2010 sont en hausse de 3,4 % par rapport àl’exercice précédent pour s’établir à 1 008,8 millions d’euros. Cette hausse est liée principalement aux coûts de latransaction immobilière mentionnée ci-dessus. S’agissant de l’exploitation des parcs et hôtels, la hausse des chargesde personnel a été partiellement compensée par une diminution des taxes locales et des coûts liés aux volumes.Les frais généraux et administratifs du Groupe sont en hausse de 3,1 % pour s’établir à 103,5 millions d’euros parrapport à l’exercice précédent, traduisant principalement la hausse des salaires.Dans le bilan du Groupe, la trésorerie et les équivalents de trésorerie sont en hausse de 60,0 millions d’euros parrapport à l’exercice précédent et s’élèvent à 400,3 millions d’euros.Nous vous rappelons que le Groupe doit respecter certains engagements financiers (ratios) et atteindre certainsindicateurs de performance minimale, conformément aux accords de financement résultant de la restructurationfinancière et juridique de 2005.134<strong>Euro</strong> <strong>Disney</strong> S.C.A. - Document de Référence 2010
RAPPORT FINANCIER ANNUELRapport général du Conseil de surveillance sur <strong>Euro</strong> <strong>Disney</strong> S.C.A., ses filiales et les sociétés consolidéesAu titre de l’Exercice 2010, du <strong>fait</strong> de la baisse de son chiffre d’affaires, le Groupe n’a pas atteint certains de cesindicateurs de performance et, par conséquent, a reporté le paiement de 25,0 millions d’euros de redevances delicence et de rémunération du gérant dues à The Walt <strong>Disney</strong> Company (“TWDC”) et le paiement de 15,1 millionsd’euros d’intérêts dus à la Caisse des dépôts et consignations (“CDC”) et converti ces montants en dettesubordonnée à long terme, conformément aux accords de financement. Nous vous rappelons à ce titrequ’indépendamment du différé de paiement sur ces montants résultant de leur conversion en dette à long terme,ceux-ci continuent d’être pris en compte dans le résultat net du Groupe pour l’Exercice 2010.Le Groupe prévoit également de reporter le paiement d’un montant supplémentaire de 5,1 millions d’euros dus àla CDC au cours du premier trimestre de l’exercice 2011.S’agissant des engagements financiers, comme l’indique le Gérant dans son rapport et sous réserve de la vérificationfinale par des tiers, le Groupe considère avoir respecté ces engagements au titre de l’Exercice 2010.Le Groupe ayant utilisé au titre de l’Exercice 2010 la totalité de ses possibilités de report conditionnel de paiementdes intérêts dus au titre des prêts CDC pour le parc Walt <strong>Disney</strong> Studios, une nouvelle enveloppe d’investissementspour l’exercice 2011 et les exercices suivants devra être définie en accord avec les agents des prêteurs du Groupe,conformément aux accords de financement. Si un tel accord n’était pas obtenu, ladite enveloppe d’investissementsserait réduite de 5 % à 3 % du chiffre d’affaires consolidé ajusté réalisé au titre de chacun des exercices précédents.Au titre de l’exercice 2011, si ces mêmes engagements financiers ne pouvaient être satis<strong>fait</strong>s grâce à une hausse duchiffre d’affaires, le Groupe devrait envisager de réduire ses coûts d’exploitation ou une partie de ses dépensesd’investissement prévues, ou encore de solliciter l’aide de TWDC ou d’autres parties, dans les conditions prévuespar les accords de financement.S’agissant de la liquidité, même si aucune assurance ne peut être donnée, le Groupe a indiqué disposer deressources suffisantes pour un avenir prévisible compte tenu des disponibilités existantes, de la ligne de crédit de100,0 millions d’euros octroyée par TWDC, encore disponible, et des possibilités de reports conditionnels.Le Conseil de surveillance souligne que ces résultats s’inscrivent dans un environnement économique qui a étédifficile tout au long de l’Exercice 2010. Bien que le Groupe ait enregistré une baisse de la fréquentation des parcs àthèmes et du taux d’occupation des hôtels par rapport à l’exercice précédent, ceux-ci demeurent malgré tout à desniveaux élevés. Le premier semestre de l’Exercice 2010 a été principalement marqué par une baisse de lafréquentation des parcs à thèmes et du taux d’occupation des hôtels durant les périodes hors vacances scolaires etpar de mauvaises conditions météorologiques et des grèves de transport au cours de la période de haute saison. LeConseil de surveillance relève que l’industrie du tourisme et du voyage a commencé à montrer des signesd’amélioration à la fin du premier semestre de l’Exercice 2010. Ces signes d’amélioration, le lancement de lanouvelle célébration annuelle, La Nouvelle Génération <strong>Disney</strong>, et l’ouverture de Toy Story Playland comprenant troisnouvelles attractions dans le parc Walt <strong>Disney</strong> Studios ® , ont permis d’accroître la performance du Groupe jusqu’à lafin de l’Exercice 2010, notamment en améliorant la fréquentation des parcs à thèmes et le taux d’occupation deshôtels et la dépense moyenne par visiteur.Le Conseil de surveillance a été spécialement attentif durant l’Exercice 2010 à la gestion des coûts. Bien que leGroupe ait enregistré une hausse de ses coûts, le Conseil de surveillance a noté les efforts <strong>fait</strong>s pour les contenir,tout en préservant la qualité des divertissements et du service et, par priorité, la sécurité des visiteurs. Dans le mêmeesprit le Conseil de surveillance, à l’initiative de son Comité des comptes, a demandé au Gérant de faire contrôlerpar un expert indépendant les dépenses engagées pour la réalisation des attractions récentes de Toy Story Playlandainsi que les relations financières intervenues dans ce cadre avec TWDC.BB.1B.2B.3B.4B.5B.6B.7B.8B.9Le Conseil de surveillance s’est particulièrement réjoui de la signature de l’avenant à la Convention avec lespouvoirs publics et souligne le potentiel significatif de création de nouvelle valeur qu’il comporte pour l’avenir duGroupe. En particulier, en ce qui concerne le développement urbain, l’affectation des droits fonciers a <strong>fait</strong> l’objetd’un meilleur rééquilibrage par rapport à l’affectation initiale, qui devrait être profitable au Groupe.Le Conseil de surveillance demeure confiant dans le <strong>fait</strong> que la stratégie de croissance à long terme poursuivie parle Gérant, la nouvelle étape dans le partenariat entre le Groupe et les pouvoirs publics, les nouveaux projets à venir(dont le projet Les Villages Nature de Val d’<strong>Euro</strong>pe) et la force de la marque <strong>Disney</strong>, ainsi que des initiatives ciblées enmatière de marketing et de ventes devraient avoir un effet positif à terme sur les perspectives du Groupe. Mais il estimportant de noter que cela dépendra beaucoup aussi de la santé du marché du tourisme et du voyage en <strong>Euro</strong>peau cours des prochains mois, et plus généralement, d’une reprise de l’activité économique globale. Le Groupe devracontinuer en outre à assurer la maîtrise de ses coûts, tout en poursuivant les investissements nécessaires pourpréserver la qualité de l’expérience vécue par les visiteurs.<strong>Euro</strong> <strong>Disney</strong> S.C.A. - Document de Référence 2010 135