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Cinq-Mars (Une conjuration sous Louis XIII) - Lecteurs.com

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je vais voir sans doute un de ces mystérieux sacrificateurs dontla Bretagne, m’a-t-on dit, conserve encore les pierres levées ;mais je le verrai sacrifiant des hommes : ce sera un spectacled’horreur ; cependant lisons.En se disant cela, Marie lut avec répugnance, en fronçant lesourcil et presque en tremblant ce qui suit :« 9 Le druide Adamas appela délicatement les bergers Pimandre,Ligdamont et Clidamant arrivés tout nouvellement deCalais : Cette aventure ne peut finir, leur dit-il, que par extrémitéd’amour. L’esprit, lorsqu’il aime, se transforme en l’objetaimé ; c’est pour figurer ceci que mes enchantementsagréables vous font voir, dans cette fontaine, la nymphe Sylvie,que vous aimez tous trois. Le grand prêtre Amasis va venir deMontbrison, et vous expliquera la délicatesse de cette idée. Allezdonc, gentils bergers ; si vos désirs sont bien réglés, ils nevous causeront point de tourments ; et, s’ils ne le sont pas,vous en serez punis par des évanouissements semblables àceux de Céladon et de la bergère Galatée, que le volage Herculeabandonna dans les montagnes d’Auvergne, et qui donnason nom au tendre pays des Gaules ; ou bien encore vous serezlapidés par les bergères du Lignon, <strong>com</strong>me le fut le faroucheAmidor. La grande nymphe de cet antre a fait unenchantement… »L’enchantement de la grande nymphe fut <strong>com</strong>plet sur la princesse,qui eut à peine assez de force pour chercher d’une maindéfaillante, vers la fin du livre, que le druide Adamas était uneingénieuse allégorie, figurant le lieutenant général de Montbrison,de la famille des Papon : ses yeux fatigués se fermèrent, etle gros livre glissa sur sa robe jusqu’au coussin de velours oùs’appuyaient ses pieds, et où reposèrent mollement la belle Astréeet le galant Céladon, moins immobiles que Marie de Mantoue,vaincue par eux et profondément endormie.9.Lisez l’Astrée (s’il est possible).195

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