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Cinq-Mars (Une conjuration sous Louis XIII) - Lecteurs.com

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n’ai pas mes raisons pour être tranquille ? Tu crois que j’ai laisséaller ces pauvres conspirateurs trop loin ? Non. Voici de petitspapiers qui le rassureraient si tu les connaissais. D’abord,dans ce rouleau de bois creux est le traité avec l’Espagne, saisià Oloron. Je suis très-satisfait de Laubardemont : c’est un habilehomme !Le feu d’une féroce jalousie brilla <strong>sous</strong> les épais sourcils deJoseph.– Ah ! monseigneur, dit-il, ignore à quel homme il l’a arraché; il est vrai qu’il l’a laissé mourir, et <strong>sous</strong> ce rapport on n’apas à se plaindre ; mais enfin il était l’agent de la <strong>conjuration</strong> :c’était son fils.– Dites-vous la vérité ? dit le Cardinal d’un air sévère ; oui,car vous n’oseriez pas mentir avec moi. Comment l’avez-voussu ?– Par les gens de sa suite, monseigneur ; voici leurs rapports; ils <strong>com</strong>paraîtront.Le Cardinal examina ces papiers nouveaux et ajouta :– Donc nous allons l’employer encore à juger nos conjurés, etensuite vous en ferez ce que vous voudrez, je vous le donne.Joseph, joyeux, reprit ses précieuses dénonciations etcontinua :– Son Éminence parle de juger des hommes encore armés età cheval ?Ils n’y sont pas tous. Lis cette lettre de MONSIEUR à Chavigny; il demande grâce, il en a assez. Il n’osait même pass’adressera moi le premier jour, et n’élevait pas sa prière plushaut que les genoux d’un de mes serviteurs 27 .27.COPIE TEXTUELLE DE LA CORRESPONDANCE DE MONSIEUR ETDU CARDINAL DE RICHELIEU.À Monsieur de Chavigny. « Monsieur de Chavigny, « Encore que je croieque vous n’êtes pas satisfait de moy, et que véritablement vous en ayezsujet, je ne laisse pas de vous prier de travailler à mon ac<strong>com</strong>modementavec Son Éminence, et d’attendre cet effet de la véritable affection quevous avez pour moy, qui, je crois, sera encore plus grande que votre colère.Vous sçavez le besoin que j’ai que vous me tiriez de la peine où jesuis. Vous l’avez déjà fait deux fois auprès de Son Éminence. Je vous jureque ce sera la dernière fois que je vous donnerai de pareils employs.« GASTON D’ORLEANS. »305

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