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Cinq-Mars (Une conjuration sous Louis XIII) - Lecteurs.com

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non plus mettre sur votre grand sceau de cire verte un trônevide, puisqu’il est occupé par un roi.– Vous pouvez dire par deux, interrompit Gondi en riant.– Il est pourtant d’une grande importance, poursuivait levieux Guise au milieu de ces jeunes gens en tumulte, il estpourtant d’une grande importance de prendre un nom auquels’attache le peuple ; celui de Guerre du bien public a été prisautrefois, Princes de la Paix dernièrement ; il faudrait en trouverun…– Eh bien, la Guerre du Roi, dit <strong>Cinq</strong>-<strong>Mars</strong>…– Oui, c’est cela ! Guerre du Roi, dirent Gondi et tous lesjeunes gens.– Mais, reprit encore le vieux ligueur, il serait essentiel ausside se faire approuver par la Faculté théologique de Sorbonne,qui sanctionna autrefois même les haut-gourdierset les sorgueurs13 , et remettre en vigueur sa deuxième proposition :qu’il est permis au peuple de désobéir aux magistrats et de lespendre.– Hé ! chevalier, s’écria Gondi, il ne s’agit plus de cela ; laissezparler M. le Grand ; nous ne pensons pas plus à la Sorbonneà présent qu’à votre saint Jacques Clément.On rit, et <strong>Cinq</strong>-<strong>Mars</strong> reprit :– J’ai voulu, messieurs, ne vous rien cacher des projets deMONSIEUR, de ceux du duc de Bouillon et des miens, parcequ’il est juste qu’un homme qui joue sa vie sache à quel jeu ;mais je vous ai mis <strong>sous</strong> les yeux les chances les plus malheureuses,et je ne vous ai pas détaillé nos forces, parce qu’il n’estpas un de vous qui n’en sache le secret. Est-ce à vous, messieursde Montrésor et de Saint-Thibal, que j’apprendrai les richessesque MONSIEUR met à notre disposition ? Est-ce àvous, monsieur d’Aignan, monsieur de Mouy, que je dirai <strong>com</strong>biende jeunes gentilshommes ont voulu s’adjoindre à vos <strong>com</strong>pagniesde gens d’armes et de chevau-légers, pour <strong>com</strong>battreles Cardinalistes ? <strong>com</strong>bien en Touraine et dans l’Auvergne, oùsont les terres de la maison d’Effiat, et d’où vont sortir deuxmille seigneurs avec leurs vassaux ? Baron de Beauvau, vousferai-je redire le zèle et la valeur des cuirassiers que vous donnâtesau malheureux <strong>com</strong>te de Soissons, dont la cause était lanôtre, et que vous vîtes assassiner au milieu de son triomphe13.Termes des ligueurs.259

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