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Titre : Histoire des vierges ; les peuples et les continents disparus Auteur : Louis Jacolliot (1837-1890) Éditeur : Librairie internationale - Paris

Titre : Histoire des vierges ; les peuples et les continents disparus
Auteur : Louis Jacolliot (1837-1890)
Éditeur : Librairie internationale - Paris

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avons pu voir danscertaines provinces du Décan où <strong>les</strong> Anglais<br />

laissent encore subsister quelque fantôme de rajah, <strong>les</strong> courtisans<br />

de ee pays sont aussi bas, aussi rampants que <strong>les</strong> nôtres.<br />

Cette caste qui paye son parasitisme, et <strong>les</strong> faveurs dont elle<br />

jouit, par le sacrifice de toute conscience et de toute dignité,<br />

est la même partout... Nous devons cependant dire, en l'honneur<br />

<strong>des</strong> courtisans indous, qu'ils n'ont jamais fait de leurs<br />

femmes ni de leurs fil<strong>les</strong> <strong>les</strong> maitresses de leurs rajahs.<br />

En général même, tout Indou de caste rougirait de devoir sa<br />

fortune au déshonneur de sa femme...<br />

Toutes <strong>les</strong> fois que <strong>les</strong> gens de condition princière ont été<br />

obligés de se présenter en public ou de parler à <strong>des</strong> étrangers,<br />

ils ne manquent jamais, en rentrant dans leurs palais,<br />

d'appeler leurs femmes ou <strong>les</strong> devadassi — bayadères —<br />

du temple voisin pour faire accomplir cette cérémonie sur<br />

eux, et prévenir par là <strong>les</strong> suites dangereuses <strong>des</strong> funestes<br />

coups d'œil auxquels ils se sont trouvés exposés. Souvent<br />

même, ils ont à leurs gages <strong>des</strong> fil<strong>les</strong> <strong>des</strong>tinées à cet effet.<br />

Lorsque vous entrez dans une maison indoue, si vous y<br />

êtes considéré comme un visiteur de distinction, le chef de<br />

famille vous fait faire l'aratty par <strong>les</strong> jeunes fil<strong>les</strong>.<br />

Cette cérémonie se fait aussi pour <strong>les</strong> statues <strong>des</strong> dieux.<br />

Lorsque <strong>les</strong> danseuses <strong>des</strong> temp<strong>les</strong> ont terminé leurs autres<br />

cérémonies, el<strong>les</strong> ne manquent jamais de faire deux ou<br />

trois fois l'aratty sur <strong>les</strong> dieux au service <strong>des</strong>quels el<strong>les</strong> sont<br />

consacrées.<br />

Cela se pratique aussi avec plus de solennité lorsque ces<br />

statues ont été portées en procession par <strong>les</strong> rues, afin de détourner<br />

<strong>les</strong> malignes influences <strong>des</strong> regards, aux atteintes <strong>des</strong>quel<strong>les</strong><br />

<strong>les</strong> dieux ne peuvent pas plus se soustraire que <strong>les</strong><br />

simp<strong>les</strong> mortels.<br />

Enfin on fait également l'aratty sur <strong>les</strong> éléphants, <strong>les</strong> chevaux,<br />

<strong>les</strong> animaux domestiques, et surtout sur <strong>les</strong> taureaux<br />

A

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