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Titre : Histoire des vierges ; les peuples et les continents disparus Auteur : Louis Jacolliot (1837-1890) Éditeur : Librairie internationale - Paris

Titre : Histoire des vierges ; les peuples et les continents disparus
Auteur : Louis Jacolliot (1837-1890)
Éditeur : Librairie internationale - Paris

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Au bout de ce laps de temps, l'âme était parvenue à Tupaï<br />

guidée par <strong>les</strong> esprits, et le fils regagnait sa demeure.<br />

Cette coutume de tenir secret le lieu de la sépulture a dû<br />

naître <strong>des</strong> guerres nombreuses que <strong>les</strong> peupla<strong>des</strong> d'Océanie<br />

ont soutenues autrefois entre el<strong>les</strong>, et pour éviter la profanation<br />

de la tombe <strong>des</strong> ancêtres.<br />

Les ariis, — caste <strong>des</strong> chefs, —<br />

mettaient un soin tout particulier<br />

à ce que leur lieu de sépulture ne fût point connu.<br />

On enlevait le corps du défunt en grand secret à l'aide de<br />

quelques affidés. On allait le cacher dans la montagne dans<br />

quelque creux de rocher, et on le recouvrait du mieux que<br />

l'on pouvait, avec <strong>des</strong> quartiers de rochers que l'on garnissait<br />

de terre et de feuillage.<br />

Ces sortes de secrets étaient religieusementgardés, protégés<br />

du reste par la superstition religieuse. En effet, tout individu<br />

qui dévoilaitle lieu d'une sépulture se voyait refuser l'aide <strong>des</strong><br />

esprits protecteurs pour se rendre à Tupaï, et l'âme du mort<br />

qui tentait d'accomplir seule ce voyage était à peu près certaine<br />

d'être enlevée dans le parcours par <strong>les</strong> mauvaisgénies, et<br />

conduite aux séjours infernaux.<br />

Avant le départ du corps de la maison mortuaire, ceux <strong>des</strong><br />

parents qui se trouvaient près du défunt commençaient à<br />

pousser <strong>des</strong> gémissements lamentab<strong>les</strong> en proférant <strong>les</strong> paro<strong>les</strong><br />

suivantes, sorte de dialogue dans lequel chacun prenait rang<br />

suivant sa parenté.<br />

LA FEMME.<br />

Pourquoi as-tu quitté ta demeure? Étais-tu donc si pressé de<br />

voir la figure du terrible Uretaetae? N'avais-tu plus de maioré<br />

autour de ta case —<br />

fruit de l'arbre à pain —, étais-tu las de<br />

ta femme et de tes enfants, pour appeler sitôt près de toi <strong>les</strong><br />

esprits qui conduisent à Tupaï ?

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