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Titre : Histoire des vierges ; les peuples et les continents disparus Auteur : Louis Jacolliot (1837-1890) Éditeur : Librairie internationale - Paris

Titre : Histoire des vierges ; les peuples et les continents disparus
Auteur : Louis Jacolliot (1837-1890)
Éditeur : Librairie internationale - Paris

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diatement être transporté dans un <strong>des</strong> grands maraës consacres<br />

au Dieu suprême Oro.<br />

Les maraës acquéraient aussi une grande importance par<br />

leur antiquité.<br />

Ainsi tous <strong>les</strong> grands maraës royaux reconnaissaient au maraë<br />

royal d'Opoa, à Raïatea, l'île sainte, une suprématie sur euxmêmes,<br />

et ils le lui exprimaient par un tribut de victimes<br />

humaines. Ils devaient lui envoyer un certain nombre de cadavres<br />

par an, et ce n'était que le surplus de ce nombre qu'ils<br />

avaient le droit de conserver.<br />

L'ossuaire d'Opoa était énorme.<br />

Il y avait aussi une pratique singulière, dont on retrouve <strong>des</strong><br />

exemp<strong>les</strong> dans l'Inde primitive.<br />

Lorsqu'un grand chef, ou un guerrier d'une bravoure<br />

éprouvée, venait à mourir, on ne l'enterrait pas comme <strong>les</strong><br />

autres.<br />

Le grand maraë le plus voisin réclamait sa dépouille mortelle,<br />

ce qui était un grand honneur pour.la famille. Le corps<br />

était alors hissé au sommet d'un <strong>des</strong> arbres du bois sacré qui<br />

entourait l'enceinte du temple, et il restait là jusqu'à ce que le<br />

travail de la décomposition l'eût fait disparaître en entier.<br />

L'opération était lente par <strong>les</strong> temps de sécheresse, et il n'était<br />

pas rare que le bocage d'un grand maraë comptât parfois<br />

jusqu'à quinze ou vingt de ces funèbres ornements.<br />

Les prières finies, le grand prêtre psalmodiait un chant monotone<br />

et grave, auquel répondaient <strong>les</strong> chanteurs et une partie<br />

de la foule. Cet hymne était toujours un récit <strong>des</strong> innombrab<strong>les</strong><br />

exploits d'Oro, le dieu créateur.<br />

Les louanges <strong>des</strong> dieux inférieurs étaient abandonnées aux<br />

prêtres subalternes.<br />

Alors un <strong>des</strong> oreros ou rapso<strong>des</strong> s'avançait sur le devant de<br />

l'autel, et jusqu'à une heure avancée de la nuit, souventmême<br />

jusqu'aux premiers rayons du soleil levant, il racontait, sans

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