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Evèque Ricci (1830, Louis de Potter)

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agrandi ni amoindri , ni échangé en partie contre un autre .

Les princes de la famille régnante et les princes étran

gers étaient frappés d'incapacité pour jouir des bénéfices

ecclésiastiques à la nomination du souverain , et pour occu

per quelque emploi civil ou militaire que ce fût .

Le grand -duc avait le droit de faire grâce , bien entendu

pour la commutation des peines afflictives ou infamantes

exclusivement . Aucun recours en suspension , grâce ou abo

lition , n'était admis en matière civile . « Si la loi n'est pas

bonne, disait Léopold , il faut la réformer ; si elle n'est pas

claire , il faut l'expliquer ; si elle n'est pas suffisante, il faut

la compléter . Mais jamais par d'autres moyens que par la

volonté générale, expression de l'opinion publique. Tant

que la loi existe , elle doit être appliquée , sans acception ni

exception . »

Les sentiments exprimés par ces nobles paroles sont

dignes d'admiration , surtout pour l'époque où ils ont été

manifestés spontanément par un prince absolu de fait et de

droit, et que rien ne forçait à se dessaisir de sa puissance.

Mais depuis plus d'un demi - siècle que nous voyons fonc .

tionner les machines constitutionnelles , qui elles -mêmes ne

font rien autre chose que dissimuler le despotisme de la

majorité parlementaire , synonyme du principe de la force ,

plus ou moins brutale , on se demande, sans trouver de ré

ponse , ce qu'on y a gagné . Poursuivons .

La prérogative souveraine comprenait tout ce qui n'était

pas réglé par la loi .

Les assemblées générales proposaient des lois , qui de

vaient recevoir la sanction du grand -duc . Celui - ci également

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