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Evèque Ricci (1830, Louis de Potter)

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Ils me grondaient et me défendaient l'approche des sacre

ments . J'interprétais leurs paroles en sens inverse . (Elle

dépose :) Je fis une fois une confession générale au père

Gamberani, niant les actions que j'avais commises sous ses

yeux et les opinions que j'avais avancées devant lui . Je lui

dis tout , excepté ce qu'il savait comme moi , soutenant fer

mement que cela n'était pas . Mon intention était d'en avoir

le cæur net , comme on dit , en me montrant à lui telle que

j'étais , afin de savoir si , en effet, lorsque les confesseurs

disaient : Ne faites pas ceci, je ne devais pas comprendre :

Faites -le ; si N'allez pas à la communion , ne signifiait pas :

Allez -y. Le père Gamberani me traina en longueur pendant

près de deux mois ; puis il me donna la sainte absolution ,

en m'assurant que le Seigneur m'avait pardonné, que je de

vais ne plus en parler à personne, et tout mettre en oubli .

Avant de vous absoudre , vous fit - il abjurer vos erreurs ?

Non ; j'avais fait une abjuration précédemment, et avant

celle-là une autre entre les mains du père Orlandi.

Comment cela eut- il lieu ? Le père Orlandi m'avait

remis un papier qui contenait mes opinions en matière de

foi, et je l'avais signé. Lorsque le père Gamberani jugea

nécessaire que j'abjurasse , il me dit : « Comment ferons

nous ? » Je répondis que j'avais encore la minute du père

Orlandi, et je la lui montrai. Là -dessus , il prit ses mesures :

j’abjurai de nouveau ; il me donna l'absolution , et tout fut

terminé .

Quelle pénitence vous imposa - t- il ? - Aucune .

Les confesseurs ne vous imposaient-ils jamais de péni

tence après les abjurations ?- Il me semble que non .

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