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Evèque Ricci (1830, Louis de Potter)

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térêts , l'opinion , et n'ayant pour toute raison d'être que

leur seule existence, pour toute action que celle de punir

comme mauvais les actes qu'elles avaient qualifiés ainsi ,

sans pouvoir cependant empêcher qu'on ne préconisât ces

mèmes actes comme légitimes , comme saints .

Nous n'approuvons pas cet ordre ou plutôt ce désordre

des choses ; loin de là : l'état social que nous venons d’es

quisser , et qui est le nôtre, est à nos ycux , nous ne saurions

le répéter trop souvent , le comble de la déraison ; il ne

peut amener que la désorganisation progressive et des

bouleversements de plus en plus rapprochés. Nous consta

tons cet état , afin que l'on comprenne, non -seulement les

réformes de Léopold et de Ricci , mais encore la marche

actuelle des événements . Vu l'ignorance sociale toujours

existante , et la foi sociale qui n'existe plus , cet état est

forcé , et les conséquences que nous en déduisons , comme

les faits qui en découlent, sont inévitables .

Le seul tort des réformateurs du dernier siècle , et entre

autres de Léopold et de Ricci, qui acceptaient la séparation

de l'église et de l'état comme un fait accompli , fut, tout en

reconnaissant que l'état était désormais indépendant de

l'église , d'avoir cru que l'église pouvait demcurer dépen

dante de l'état . De là sont nées les fautes et les injustices

commises par les souverains de la maison d'Autriche et de

celle des Bourbons, de la république française et de leurs

imitateurs . Tant qu'il n'y a point eu séparation , l'église

a dû dominer l'état ; et elle l'a dominé en effet : la sépara

tion une fois réalisée , l'indépendance de l'état a été abso

lue , mais celle de l'église aurait dû l'être aussi . Avant la

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