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02 LES CHEVAUX RUSSES.
jadis si renommée. On attribue l'origine des chevaux nogaïs
au croisement du cheval tartare avec le cheval abkhase (Cau­
case) et plus tard avec les chevaux d'Ukraine et de Pologne.
Ces chevaux ont une belle apparence et une taille moyenne
de l m ,47, mais il y en a qui sont beaucoup plus petits. Leurs
formes sont légères, mais bien proportionnées et solides ; leur
tête est petite et noble, leur encolure renversée. Ils ont la
poitrine bien développée, le garrot élevé; la croupe pres­
que droite avec une queue bien plantée ; les membres fins et
musculeux, mais souvent avec des genoux plats ; les sabots
durs et résistants. Leurs allures sont très agréables, et beau­
coup d'entre eux sont d'excellents trotteurs. En même temps
ils sont très résistants et rapides. Un beau spécimen de che­
val nogaï de petite taille est représenté sur la planche IX.
Les chevaux caucasiens.
Les steppes n'existent que dans les parties septentrionales
du Caucase limitrophes du territoire du Don et des steppes
kalmouks. Tout le reste du Caucase est sillonné de monta­
gnes dans toutes les directions. La plupart des chevaux cau­
casiens sont par conséquent des chevaux de montagnes. Nous
les classons parmi les chevaux de steppes, parce que la ma­
nière de les élever est la même, c'est-à-dire en tabounes ou
troupeaux qui passent la plus grande partie de leur vie en
plein air, se nourrissant principalement d'herbe qu'ils trou­
vent sous leurs pieds. La seule différence est qu'ils vivent
et paissent non pas dans les plaines, mais sur les plateaux
ou coteaux des montagnes et dans leurs vallées. Mais il a
suffi de cette différence pour produire dans leurs formes et
leur caractère des particularités qui les distinguent assez des