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LES CHEVAUX DE STEPPES PLUS RÉGULIÈREMENT ÉLEVÉS. 59
nous voyons, trois cents ans avant notre époque et même
plus près de nous encore, affluer vers le Don les aventuriers
de tous les coins de la Russie et des pays avoisinants
des Russes, des Cosaques de la Petite Russie, des Polo­
nais, des Bohémiens, des Hongrois, des Juifs, des Tartares,
des Kalmouks, etc. Tous ces hommes y venaient pour vivre de
guerre et de pillage, et ils y amenaient des chevaux, qui
leur étaient nécessaires pour leurs incursions. D'un autre
côté, une grande quantité de chevaux et souvent des trou­
peaux entiers tombaient entre leurs mains comme butin de
leurs guerres avec les Turcs, les peuplades du Caucase,
etc. Il est donc évident que les éléments qui ont servi à la
formation du type des chevaux du Don sont réellement très
variés; cependant il doit y prédominer le sang des races
voisines : le sano- des chevaux du Caucase et de Kalmouks.
Le cheval typique du Don n'est pas grand de taille : de
l m ,47 à l m ,56; sa tête est sèche, ordinairement busquée, avec
les oreilles mobiles et les yeux p etits ; l'encolure renversée ; le
garrot, haut et suffisamment incliné ; le dos, qui n'est pas long,
est droit ou légèrement convexe ; le rein vigoureux, la croupe
longue, large et un peu avalée, avec une queue bien plan­
tée ; la poitrine n'est pas large, mais bien conformée ; les côtes
modérément convexes, et le passage des sangles profond;
le ventre plutôt déprimé [levrette). Les membres sont longs,
secs et solides, très caractéristiques pour la race; les
cuisses et les jambes de l'arrière-main sont longues et plus
droites que chez les autres chevaux du type oriental ; les
avant-bras des membres de devant sont aussi longs, mais
les genoux un peu plats. Les sabots sont petits et solides;
les allures libres, larges et amples ; la queue longue et
épaisse. La crinière est aussi épaisse, mais courte. Les cou­
leurs habituelles de la robe sont : alezan clair et foncé, bai,