14.07.2013 Views

S-136575_COMPLETO.pdf

S-136575_COMPLETO.pdf

S-136575_COMPLETO.pdf

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

194 LES CHEVAUX FRANÇAIS.<br />

fort satisfaisants : depuis quelques années la population<br />

chevaline de cette région est devenue très semblable à celle<br />

qui habite les plaines des Pyrénées.<br />

Les camargues.<br />

Les deux bras principaux de l'embouchure du Rhône<br />

laissent entre eux une île, connue sous le nom d'île de la<br />

Camargue, qui nourrit depuis un temps immémorial une po­<br />

pulation de chevaux demi-sauvages. Ces chevaux ressem­<br />

blent aux landais, mais sont généralement d'une constitution<br />

plus trapue et d'une taille un peu plus élevée : entre l m ,30<br />

l m ,35. Leur tête est relativement grande et ornée d'yeux<br />

vifs, d'oreilles petites et écartées ; l'encolure est droite, grêle,<br />

parfois renversée; le garrot assez haut, le clos souvent sail­<br />

lant, le rein long et large, la croupe courte, avalée, quelque­<br />

fois tranchante ; les épaules droites et courtes ; les membres<br />

secs, garnis d'une musculature maigre et d'articulations<br />

assez faibles; les paturons courts, les sabots larges, plats,<br />

mais solides. La robe la plus répandue est le gris-pommelé.<br />

Les chevaux camargues vivent par bandes, appelées ma-<br />

nades, dont chacune se compose de 20 à 100 têtes, guidées<br />

par un grignon (étalon). Ils vivent et se multiplient en pleine<br />

liberté, se nourrissant des herbes grossières que produit le<br />

sol marécageux de l'île. Le dépiquage des grains avait tou­<br />

jours été l'emploi principal et presque unique des chevaux<br />

camargues, c'était leur spécialité et le but de leur existence.<br />

Le travail ne durait qu environ un mois par an : mais il était<br />

très rude et fatigant, d'autant plus qu'il avait toujours lieu<br />

pendant la saison chaude. Les pauvres bêtes en sortaient<br />

entièrement exténuées. On a souvent essayé d'y habituer des

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!