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168 LES CHEVAUX FRANÇAIS.
le haras a produit 21 arabes (10 étalons et 11 juments) et
21 anglo-arabes (9 étalons et 12 juments). Une partie du pro­
duit annuel est vendu et l'autre, la meilleure, est conservée
au haras pour servir comme reproducteurs. Le haras achète
ses étalons et ses juments anglais dans les haras particuliers
de France et d'Angleterre.
Les étalons pour les dépôts, à l'exception des arabes et
anglo-arabes, produits par le haras de Pompadour, sont tous
acquis par le gouvernement chez des éleveurs particuliers.
C'est par les dépôts d'étalons que le gouvernement influe
directement sur la production des chevaux en France, et il
faut avouer que cette influence est très puissante, puisqu'elle
transforme peu à peu toute la population chevaline française
dans le sens voulu par le gouvernement.
Mais, en outre le gouvernement influe sur l'élève des che­
vaux d'une manière indirecte, par la surveillance qu'il exerce
sur les étalons privés employés comme reproducteurs, par
l'encouragement matériel et moral des courses et des con­
cours hippiques.
La surveillance des étalons se traduit d'abord par l'appli­
cation de la loi du 14 août 1885, d'après laquelle pour la
monte publique peuvent être employés seulement les étalons
que les Commissions sanitaires (1) ont trouvés sains,
c'est-à-dire n'ayant ni cornage, ni fluxion périodique. En­
suite , aux meilleurs étalons, à ceux qui sont estimés capa­
bles d'améliorer la production, le gouvernement délivre les
brevets d'étalons approuvés (c'estl'élite des étalons privés),
et aux étalons de qualités moyennes qui peuvent maintenir
la production au niveau, les brevets d'étalons autorisés.
Les étalons approuvés ont droit aux primes du gouver-
(1) Composées d'un inspecteur général (ou de son délégué) et de deux vétérinaires.
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