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LES CHEVAUX DE STEPPES DEMI-SAUVAGES. 51
Un nombre assez considérable de chevaux kirghizes est
annuellement acheté pour la remonte de la cavalerie irré­
gulière des Cosaques d'Orenbourg et de l'Oural; beaucoup
passent dans les provinces de Samara et de Saratow On en
vend aussi aux foires de la province cle Simbirsk et des dis­
tricts méridionaux des provinces de Viatka et de Perm,
ainsi qu'à Rosto\v-sur-le-Don et dans la province de Tau-
ride.
Les chevaux kalmouks.
Les Kalmouks ou Oïrates, comme les Kirghizes, sont d'ori­
gine mongole et mènent le même genre de vie nomade.
Ils viennent de la Mongolie, située, comme on le sait, au
nord de l'empire chinois et limitrophe cle la Sibérie. Leurs
ancêtres ont commencé leur immigration en Russie au dix-
septième siècle. Ils se sont dirigés cle la Djoungarie vers
l'Occident. La masse principale de Kalmouks ne s arrêta dans
sa marche qu'en arrivant aux steppes qui ont reçu leur nom
et qui se trouvent au nord cle la mer Caspienne, entre les
fleuves Volga et Oural. Une autre troupe cle ces nomades,
beaucoup moins nombreuse, s achemina vers les vallées
des monts Altaï, et s'y établit. On ne donne le nom cle
chevaux kalmouks qu'à ceux qui vivent clans les steppes
entre les fleuves Volga et Oural. Quant aux chevaux des
Kalmouks de l'Altaï, bien qu'ils proviennent de la même
souche, ils se sont à tel point changés sous l'influence du sol
montagneux et du genre cle vie cpii en résulta, qu'ils repré­
sentent maintenant une race tout à fait à part, la race (f 1/-
taï, dont nous parlerons plus loin.
Les chevaux kalmouks, c'est-à-dire ceux qui habitent dans