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ÉTAT ACTUEL DE L'ÉLEVAGE. 251
En Hongrie le progrès se fait sentir surtout au sud et au
sud-ouest, non seulement parce qu'il y a là plus cle stations
d'étalons (voir plus haut), mais aussi à cause du voisinage
de grands haras de l'Etat et de haras privés. Sous ces in­
fluences il s'y est élaboré déjà depuis plusieurs années,
notamment dans le Banat et en Slavonie orientale, un type
de chevaux plus grands de taille et plus nobles d'apparence,
connus sous le nom de yuckers.
En Autriche, c'est dans la Bohême que la production chevaline
prospère plus que dans aucun autre pays de l'Empire uni.
Nous avons déjà parlé de l'amélioration et de la transformation
que les chevaux de la Bohême subirent, dans les temps
passés, sous l'influence du croisement avec les reproducteurs
espagnols, napolitains, danois, mecklembourgeois, etc. (voir
pages 238 et 239). Aujourd'hui aussi tout contribue à les
rendre meilleurs : le haras de Kladrub et beaucoup cle haras
privés de premier ordre ; deux grands dépôts d'étalons (à
Prague et à Klosterbruck) qui fournissent au pays, annuellement,
plus de 500 étalons (en 1891 il y en avait 508), ce
qui est plus que suffisant pour une population chevaline
ne dépassant pas 200,000 têtes et qui est déjà bonne en
elle-même.
Les provinces du sud-ouest de l'Autriche sont, comme
nous lavons déjà dit, spécialement destinées à l'élève des
chevaux de gros trait, notamment des chevaux cle la race de
Pinzgau que l'on élève en partie pure et en partie croisée
avec des reproducteurs étrangers du même type, aujourd'hui
le plus souvent avec des étalons belges. Grâce aux
soins particuliers qu'y apporte la Direction générale des
haras, cet élevage est maintenant en voie de progrès.
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