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162 LES CHEVAUX FRANÇAIS.
tants. C'estpendant ce temps que furent créées les meilleures
races chevalines françaises, tant regrettées depuis.
Avec l'affermissement du pouvoir royal et la disparition
de la féodalité, les nobles quittèrent peu à peu leurs terres
pour venir entourer le souverain devenu tout-puissant ; leurs
haras se vidèrent; les races chevalines dégénérèrent graduellement,
et le nombre des chevaux diminua si vite que déjà au
commencement du seizième siècle, pour remonter la cavalerie
on fut obligé d'acheter les chevaux à l'étranger
Les guerres désastreuses de Louis XIV et de tous ses
successeurs jusqu'à Napoléon III, et à la dernière guerre
franco-allemande inclusivement, détruisirent périodiquement
les meilleurs chevaux. Pour les remplacer, il fallut faire
venir annuellement un nombre plus ou moins considérable
de chevaux étrangers : de l'Allemagne, du Danemark, de
la Belgique et de l'Angleterre.
Des rapports annuels de l'Administration des haras, on
peut voir que jusqu'à 1884 l'importation annuelle des
chevaux en France surpassait toujours leur exportation à
l'étranger Ce n'est que depuis cette année que l'exportation
commence à prévaloir, pour atteindre en 1888, un excédent
de 25.818 chevaux; les années suivantes les chiffres de
l'exportation diminuent, mais ils restent toujours, de plusieurs
mille, supérieurs à ceux de l'importation. Aujourd'hui les
chevaux ne manquent plus en France; au dire des officiers
français, l'armée française peut désormais se remonter entièrement
avec ses propres chevaux, du moins en temps
de paix.
L'édit de 1639 représente la première tentative faite par
le gouvernement français pour contrôler l'élève des chevaux
en France, mais cette tentative resta sans résultats. Ce n est
qu'en 1665 que les bases de ce contrôle furent établies d'une