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170 LES CHEVAUX FRANÇAIS.
ou anglo-arabes qui ont produit des poulains du même sang
Il y a trois sortes de courses en France : les courses plates,
les courses à obstacles ou steeple-chases et les courses au
trot (attelés et montés). En 1891 les courses existaient en
277 localités et occupaient 652 jours. Toutes les courses sont
entretenues par les sociétés privées, mais, à l'exception des
courses à obstacles, toutes sont plus ou moins subvention-
nées par l'Etat (1).
Pour les primes et pour les dotations aux sociétés de
F
courses, l'Etat dépense annuellement environ 2 millions de
francs auxquels il faut ajouter encore 50.000 francs pour
l'Algérie.
La population chevaline en France, depuis beaucoup d'an­
nées, se maintient approximativement au même nombre de
3 millions. En supposant qu'elle se renouvelle plus ou
moins complètement tous les dix ans, il faut évaluer le
produit de la monte annuelle à 300.000 têtes. Calculant le
nombre de naissances égal à 60 % des juments montées (2), on
arrive au chiffre annuel de 500.000 juments saillies; mais
comme une partie des produits périt, on peut porter ce chif­
fre au moins jusqu'à 600.000. D'après le rapport du Directeur
des haras, 3.826 étalons nationaux, approuvés et autorisés en
1891 ont sailli 215.389 juments. Pour arriver à 600.000 il
manquait 384.611 ou en chiffre rond environ 400.000 juments,
lesquelles devaient être saillies par d'autres étalons, dont
5992 avaient été trouvés sains (non atteints de cornage ou de
fluxion périodique), mais impropres au maintien du niveau de
la population chevaline, et enfin une quantité d'étalons, en
nombre certainement beaucoup plus grand, étaient restés
(1) Toutes les courses sans exception sont subventionnées par les départements
ou les villes.
(2) Calcul accepté par la Direction des haras en France.