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LES CHEVAUX DE STEPPES DEMI-SAUVAGES. 49
meau; son encolure n'est pas longue, et par la courbe de
devant ressemble à celle du cerf; le garrot est haut; la poi­
trine n'est pas large, mais forte; le dos est droit ou à peine
convexe ; le rein large et haut ; la croupe un peu avalée,
mais la queue y est bien plantée ; les membres sont un peu
courts, mais admirablement développés, secs, musculeux
et très vigoureux; les sabots petits, durs et solides. Les
poils sont courts et lisses en été, longs et feutrés en
hiver; la queue et la crinière épaisses; la robe ordinairement
claire : isabelle, aubère, rouan, alezan-clair, etc. La
planche IV représente le portrait d'une jument kirghize très
typique.
Le cheval kirghize n'a pas une belle apparence, mais il se
distingue par sa vigueur, son agilité et sa résistance surprenante
à la faim et à la fatigue; il peut se passer cle nourriture
pendant plusieurs jours et franchit aisément d'une
seule traite des distances de 70 à 100 verstes (75 à 106
kilomètresy faisant en moyenne 8 ou 10 (8 1/2 ou 10 1/2
kilomètres et jusqu'à 12 ou 15 verstes (13 à 16 kilomètres par
heure. Il supporte tous les climats et peut aussi bien servir
comme cheval de selle que comme cheval d'attelage
Ce sont les privations et les souffrances que les chevaux
kirghizes supportent toute leur vie qui leur communiquent
cette résistance remarquable dont nous avons parlé. Leur
force, leur agilité et leur rapidité se développent par la
vie nomade qu'ils mènent continuellement et par les exercices
fréquents pendant les incursions [les barantes) et les
courses. Les incursions se font en grandes compagnies et
ont pour but l'enlèvement des troupeaux aux tribus voisines
: il arrive que, clans ces cas, on est obligé de faire au
galop, et sans halte, des distances cle cent verstes (106 kilomètres)
ou même plus, et autant pour retourner avec le
LE CHEVAL. 7