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04 LES CHEVAUX RUSSES.
meilleurs ceux du haras de Djafar-Kouli-Khan. Les con­
ditions locales sont pourtant si propices à l'élevage des che­
vaux qu'il ne faudrait qu'un peu de bonne volonté pour réta­
blir cette race admirable ; et ce serait d'autant plus facile que
cette partie du Caucase est précisément limitrophe des ré­
gions de la Perse qui sont riches en beaux chevaux (voir
pages 24-25).
Ainsi que ses congénères de Perse et d'Arabie le cheval ka­
rabagh est petit de taille, dépassant rarement l m ,47 II leur
ressemble aussi par sa constitution; il en a les formes sèches,
les os fins et solides, les muscles saillants, la peaufine et
transparente, les poils doux, soyeux et brillants. Le crâne et
le chanfrein sont très développés; le front proéminent ; le
museau étroit; les yeux, grands et pleins de feu, sont à fleur
de tête et disposés relativement bas ; les oreilles de moyenne
grandeur et très écartées l'une de l'autre. L'encolure est bien
arquée, plutôt courte que longue; le corps n'est pas long;
le garrot haut ; le dos ordinairement droit et solidement rat­
taché à la croupe. Les extrémités sont sèches et nerveuses,
comme celles du cheval arabe, mais quelquefois les aplombs
du devant et du derrière sont peut-être un peu trop ouverts.
Les sabots sont solides, avec un talon haut et quelquefois
resserré. La robe typique est alezan-clair-doré couleur de
citron, avec la queue et la crinière marron-rouge de sang;
mais il y a aussi des chevaux à robe isabelle, alezane, grise
et blanche. Les chevaux karabaghs ont un tempérament
nerveux, énergique; leurs allures sont amples et dégagées;
tous les mouvements lestes et gracieux. La planche X nous
donne le portrait d'un cheval karabagh très typique.
Les chevaux des autres races caucasiennes, comme nous
l'avons déjà dit, se ressemblent beaucoup entre eux, ainsi
qu'à leurs voisins, les chevaux de steppes. Leur origine est