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LES CHEVAUX DE STEPPES PLUS RÉGULIÈREMENT ÉLEVÉS. 03
vrais chevaux de steppes, auxquels ils ressemblent, cepen­
dant, et dont la plupart d'entre eux sont issus.
Il n'y a qu'une seule race de chevaux caucasiens qui, par
ses caractères extérieurs et intérieurs, fasse une race tout à
fait à part ; c'est la race karabaghe. Toutes les autres races
caucasiennes se ressemblent à tel point que même un connais­
seur éprouve quelque difficulté à les distinguer les unes des
autres. Cela provient de ce qu'aucune race caucasienne, à
l'exception de celle de Karabagh, n'est conservée pure, à
cause des croisements continuels avec les races voisines.
Lyt race karabaghe a une grande ressemblance avec les
nobles races arabe et persane, dont elle tire sans doute
son origine. On croit que la race karabaghe est issue du
croisement des chevaux arabes et persans avec les chevaux
turcomans. Elle porte le nom du khanat Karabagh, qui exis
tait jadis sur le versant méridional des montagnes cauca­
siennes , entre les rivières Koura et Arakse ; ce territoire
forme maintenant une partie cle la province cle Bakou. Les
khans maintenaient cette race dans sa pureté primitive même
après l'annexion du khanat à la Russie. Mais en 1826 l'in­
vasion des Perses clans la province de Bakou y a fait de très
grands ravages; bien des tabounes cle chevaux, et parmi eux
les meilleurs reproducteurs, ont été emmenés en Perse. Après
cet événement, on a essayé avec plus ou moins de succès, sur­
tout dans les haras du prince Madatoff, de reconstituer la race
karabaghe ; mais on n'a pu la ramener à son état florissant
cLavant la guerre. Après la mort du prince Madatoff une par­
tie cle son haras fut dilapidée, une autre transférée clans la pro­
vince cle Kharkow, et le reste fut acheté par YV.-D Ilovaïski,
en 1836, pour ses haras du Don. Tout cela explique pour­
quoi il existe maintenant très peu de chevaux cle la race
karabaghe. Il v a quelques années, on citait comme les