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LES CHEVAUX DE STEPPES PLUS RÉGULIÈREMENT ÉLEVÉS. 57
voyages ils ne s'écartent jamais loin de leurs demeures. Ce
genre de vie a influé sur les chevaux bachkirs qui ont perdu
le caractère des chevaux de steppes demi-sauvages et se
rapprochent maintenant plutôt du type des chevaux rus­
tiques, plus aptes aux harnais qu'à la selle, ressemblant
en cela aux chevaux des paysans russes, qui proviennent
aussi des races de steppes.
Les chevaux bachkirs, sont, comme leurs maîtres, probablement
d'origine finoise et mongole avec un mélange
plus ou moins considérable du sang de la race kirghize qui
est dans leur voisinage et qu'ils rappellent plus ou moins.
Mais les chevaux bachkirs sont moins secs et ont le squelette
plus développé ; leur tête est plus grande et plus droite dans
son profil; leurs yeux moins vifs; les oreilles sont grosses
et branlent à chaque mouvement de tête ; l'encolure est ordinairement
plus longue que celle du cheval kirghize et
sans proéminence en avant; la poitrine est assez large; le
dos modérément long; la croupe peu avalée; les membres
sont robustes, les sabots solides. Les poils et la robe sont
pareils à ceux des chevaux kirghizes. Leur taille varie entre
l m ,42 et l m ,56. Ils sont dociles et de caractère flegmatique.
Ils supportent aussi bien que les chevaux kirghizes
la fatigue, les variations de température et de climat. Ceux
des chevaux bachkirs qui ont été élevés sur les montagnes
sont ordinairement plus petits de taille et plus trapus que
les chevaux des plaines. La planche VI représente un
cheval bachkir de montagne et la figure 23 celui de
plaine.
On compte environ 600 mille chevaux bachkirs.
Les chevaux bachkirs servent aussi à remonter les régiments
de Cosaques d'Oural et d'Orenbourg. On les vend dans
les mêmes endroits que les chevaux kirghizes (voir page 51).
LE CHEVAL. 8