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246 LES CHEVAUX AUSTRO-HONGROIS.
haras (en 1580) on y amena d'Espagne 3 étalons et 24 pou­
linières andalouses. Plus tard on ajouta quelques étalons de
races parentes, notamment espagnols, napolitains et de Po-
lésina (1) ; plus tard encore on employa des reproducteurs
orientaux. Du croisement de tous ces chevaux avec ceux
de la race indigène de Carso sont issus les lippizans ac­
tuels. Ils appartiennent franchement au type oriental. Leur
taille ne dépasse pas l m ,60. Leurs formes sont belles, leurs
membres secs et forts, leurs allures rapides et leur résistance
très grande. La robe est le plus souvent grise. Ils servent
dans les écuries impériales comme chevaux cle poste, préci­
sément à cause de leur grande résistance et de leur rapidité.
Mais il y a en eux aussi tout ce qu'il faut pour faire d'excel­
lents chevaux de selle.
L'Autriche-Hongrie possède un grand nombre de haras
privés dont plusieurs sont célèbres. La plupart sont en
Hongrie et dans les provinces slaves de l'Autriche, en
Bohême, Moravie, Galicie et Bukovine. Dans les provinces
peuplées par les Allemands prédominent, au contraire, les
petits éleveurs ; la célèbre race de Pinzgau est élevée exclu­
sivement par de petits propriétaires fonciers.
Dans les grands haras privés, aussi bien que dans les
haras de l'Etat, on élève principalement les pur sang et sur­
tout les demi-sang anglais et arabes. Jadis prévalait le sang-
arabe, mais maintenant, comme partout dans l'Europe, l'an­
glais joue le premier rôle. Le nombre des haras produisant
le pur sang et le demi-sang anglais augmente chaque année ;
les haras cle pur sang arabe, au contraire, deviennent plus
rares. Cependant, l'arabe est toujours très estimé en Au-
(l) Les chevaux de Polésina descendaient des napolitains et ces derniers des
espagnols.