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176 LES CHEVAUX FRANÇAIS.
page 167) en est le centre. Les arabes servent en partie pour
la conservation de la race arabe, en partie pour l'améliora­
tion directe des chevaux de selle indigènes, mais principale­
ment pour la création des anglo-arabes.
De temps en temps on rafraîchit la race par l'achat des
reproducteurs en Orient. Tout récemment on en a importés
vingtpour le haras de Pompadour : 14 étalons et 6 poulinières.
Les pur sang anglo-arabes.
On produit les anglo-arabes aussi dans d'autres pays de
l'Europe, par exemple en Allemagne et en Autriche-Hon­
grie. On en élevait autrefois chez nous, en Russie, et même
de très beaux ; les races de selle orlowe et rostoptchine en
fournissaient des échantillons magnifiques (voir les fig. 38 et
39). Mais nulle part la production des anglo-arabes n'est et
n'a été menée d'une manière aussi régulière et systéma­
tique qu'en France. C'est pourquoi la prétention de certains
hippologues français de donner aux anglo-arabes le nom de
purs sang français pourrait être juste, si les anglo-arabes
français représentaient une race distincte, uniforme, une
race qui ne se multipliât qu'en elle-même et par elle-même,
comme celle des pur sang anglais ou même celle des trotteurs
russes. Mais en réalité, les anglo-arabes français ne sont pas
semblables entre eux ni par leurs formes extérieures, ni par
leur origine. Dans les uns prédominent les formes et le sang
anglais, dans les autres, au contraire, est très visible la pré­
pondérance de la race arabe — et tout cela dans des degrés
très variables. A côté de la propagation des anglo-arabes en
eux-mêmes, on continue la production par le croisement di­
rect des chevaux de deux races originaires, arabe et an­
glaise; on améliore les uns par les autres.