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LES CHEVAUX DE HARAS.- 97
le dernier (Polkan) d'une jument danoise à la robe isabelle.
Lioubimetz ne laissa aucune postérité ; Bovka fut vendu en
Angleterre, Falkersam produisit cinquante-neuf juments et
sept étalons, et Polkan vingt et une juments et sept étalons.
Les descendants de Falkersam étaient beaux et robustes,
mais aucun d'eux ne réunissait les qualités désirées par le
comte. Au contraire, un des sept fils de Polkan répondait à
toutes les exigences du comte ; c'était Bars L, étalon grispommelé,
né d'une jument hollandaise; en lui se sont, pour
ainsi dire, harmonieusement fondues les qualités proéminen­
tes des trois races : les formes sèches, nobles et belles, le
tempérament fougueux et énergique cle la race arabe, la vigueur,
la taille, la longueur et la largeur du squelette de
la race danoise et l'élasticité dans les jointures de la race
hollandaise.
Ce Bars I est la souche de la race des trotteurs russes
Il resta au haras pendant dix-sept ans et laissa après
lui onze étalons dont quelques-uns naquirent de juments
anglaises et quatre n'eurent pas cle descendance. Plus tard le
croisement avec le sang anglais se répéta bien des fois non
seulement dans la ligne maternelle, mais aussi dans la ligne
mâle; de temps en temps on renouvelait aussi le sang hollandais
et oriental par le croisement avec les chevaux hollandais
et orientaux. Cependant il est incontestable que
tous les trotteurs de pure race descendent en droite ligne de
Bars I, et que le type créé par le comte Orlow est devenu
si constant, qu'on le reconnaît facilement dans la plupart
de nos trotteurs encore maintenant, c'est-à-dire plus de
cent ans après la naissance cle Bars I. On peut même dire
que les meilleurs représentants cle cette race l'ont entièrement
conservé. Dans le haras de Khrenowoyé, appartenant à
l'Etat, la race des trotteurs descend en droite ligne des trois
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