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Modèles transgéniques pour l'étude de la fonction ... - Epublications

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l’hypermutation (Muramatsu et al., 1999). Ce modèle est encore aujourd’hui soutenu par l’équipe<br />

d’Honjo. Cependant, un autre courant et <strong>de</strong>s données soli<strong>de</strong>s suggèrent plutôt qu’AID agit<br />

directement sur l’ADN (Bransteitter et al., 2003; Chaudhuri et al., 2003; Dickerson et al., 2003;<br />

Petersen-Mahrt et al., 2002; Pham et al., 2003).<br />

AID est essentiellement localisée dans le cytop<strong>la</strong>sme <strong>de</strong>s cellules B, probablement <strong>pour</strong><br />

limiter son effet mutagène. Après activation <strong>de</strong>s cellules B, elle est transloquée dans le noyau<br />

grâce à un signal <strong>de</strong> localisation nucléaire présent dans se partie N-terminale puis est exportée du<br />

noyau grâce à une séquence-signal d’export localisée dans sa partie C-terminale (Ito et al., 2004;<br />

McBri<strong>de</strong> et al., 2004). Le mécanisme qui régule le ratio nucléaire/cytop<strong>la</strong>smique est inconnu<br />

mais certaines données suggèrent une corré<strong>la</strong>tion avec <strong>la</strong> phosphory<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> AID par <strong>la</strong> protéine<br />

kinase A (PKA) dépendante <strong>de</strong> l’AMPc (Basu et al., 2005). L’analyse mutationnelle <strong>de</strong> AID a<br />

révélé que <strong>la</strong> protéine avait une structure bipartite au regard <strong>de</strong> son activité mutagénique. Les<br />

mutations affectant sa partie N-terminale bloquent <strong>la</strong> SHM mais pas <strong>la</strong> CSR alors que les<br />

mutations affectant sa partie C-terminale bloquent <strong>la</strong> CSR mais pas <strong>la</strong> SHM suggérant fortement<br />

l’existence <strong>de</strong> cofacteurs distincts <strong>pour</strong> <strong>la</strong> SHM et <strong>la</strong> CSR, mais leur i<strong>de</strong>ntité reste <strong>pour</strong> l’instant<br />

inconnue (Shinkura et al., 2004).<br />

AID semble intervenir dans l’initiation <strong>de</strong> <strong>la</strong> commutation <strong>de</strong> c<strong>la</strong>sse en générant une<br />

déamination <strong>de</strong>s cytosines (dC) en uraciles (dU) au niveau <strong>de</strong>s régions S riches en motifs AGCT<br />

considérés comme <strong>de</strong>s « hots spots » <strong>de</strong> déamination, comparables à ceux <strong>de</strong> l’hypermutation<br />

somatique (Chaudhuri and Alt, 2004; Zarrin et al., 2004). La génération d’ADN simple brin au<br />

cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> transcription germinale <strong>de</strong>s régions S semble être impliquée dans le cib<strong>la</strong>ge <strong>de</strong><br />

l’action d’ AID vers les régions riches en GC (Figure 20). A <strong>la</strong> suite <strong>de</strong> <strong>la</strong> déamination <strong>de</strong>s<br />

cytosines par AID, l’action <strong>de</strong> l’uracile glycosi<strong>la</strong>se (UNG) (et peut-être du complexe Msh2-<br />

Msh6) est d’éliminer <strong>la</strong> mutation entraînant ainsi <strong>la</strong> formation d’un site abasique (gap) :<br />

processus pré-requis dans le modèle <strong>de</strong> réparation <strong>de</strong>s « mismatch » par <strong>la</strong> voie <strong>de</strong> réparation<br />

BER (« Base Excision Repair »). Il est à noter que les souris déficientes en UNG montrent un<br />

blocage sévère dans <strong>la</strong> commutation <strong>de</strong> c<strong>la</strong>sse (Rada et al., 2002; Schra<strong>de</strong>r et al., 2005). APE1,<br />

endonucléase apurinic/apyrimidique ayant un rôle majeur dans cette voie, génère une coupure au<br />

niveau <strong>de</strong> ce site. Cependant, <strong>de</strong>s données récentes impliquent plutôt le complexe MRN<br />

(Mre11/Rad50/Nbs1) dans ce clivage (Larson et al., 2005). Les coupures sont ensuite réassociées<br />

par un processus nécessitant l’intervention <strong>de</strong> nombreux facteurs protéiques tels que H2AX<br />

(histone 2A family member X), 53BP1 (p53 binding protein), mutL homologue 1 (MLH1),<br />

l’ataxia te<strong>la</strong>ngiesctasia mutated (ATM) et DNA-PKcs (Petersen et al., 2001; Reina-San-Martin et<br />

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