parents, familles et professionnels dans le cadre judiciaire - Derpad

- l'identification des modes d'organisation à développer pour faire vivre cette placeau quotidien ;- la formalisation des temps et procédures de travail par lesquels on associe lesfamilles aux décisions les concernant et au fonctionnement de l'établissement ;- les besoins de formation qui pourraient découler de cette orientation.LES BESOINS DE SOUTIEN DES ÉQUIPESLa nécessité de tiers...Comme cela a été évoqué à maintes reprises, l'action en direction des enfants, adolescents etfamilles confronte les intervenants de terrain à des difficultés évidentes face auxquelles il estessentiel de ne pas les laisser seuls.Les pratiques de régulation, de travail avec un tiers, d'analyse des pratiques sontincontournables pour permettre de prendre du recul et de dénouer les liens complexes quirelient parents et professionnels autour de l'enfant.Il est fondamental de vérifier que le système mis en place favorise ou permet cette réflexionen évitant de laisser familles et professionnels dans un « face-à-face » qui ne se régulerait quedevant le juge des enfants.... et le soutien face aux situations difficilesDonner plus de place aux parents et aux familles suppose à de nombreuses occasions deprendre et d'assumer certains risques.Ainsi, par exemple, favoriser le retour d'enfants au domicile constitue une prise de risquespuisqu'on ne peut jamais savoir comment ils retrouveront leur place dans un système familialqui a fonctionné sans eux.Il est essentiel que les situations difficiles fassent l'objet d'un soutien particulier auxintervenants 8 et que les tentations toujours fortes de chercher un responsable (voire boucémissaire) soient limitées par une analyse collective des difficultés rencontrées.Interview Roland Giraud. DASSMA / Conseil général de Seine-et-Marne« Incontestablement, les professionnels du secteur, comme d'ailleurs l'Éducation nationale,ont vécu comme un traumatisme la loi de 1989 sur l'enfance maltraitée rappelant l'obligationde dénoncer la maltraitance et un certain nombre de mises en examen de professionnels à cetitre. Il en a résulté une baisse évidente du seuil de tolérance et de la capacité de certains àprendre des risques. Je ne parle pas, bien sûr, des situations de maltraitance grave et évidente,mais de tous les cas plus ambigus, sur lesquels il est difficile d'avoir des certitudes et quiconstituent une grande partie de notre travail. Le risque des signalements « parapluie » à lajustice est toujours très présent même si on sait que celle-ci n'a pas les moyens de tout traiterrapidement.8 Rapport IGAS/IGSJ, Accueils provisoires et placements d'enfants et d'adolescents, juillet 2000.110