parents, familles et professionnels dans le cadre judiciaire - Derpad

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Sans prétendre être exhaustif, certaines questions doivent être examinées pour éviter de laisserl'imagination de l'intervenant combler les éléments de compréhension dont il ne dispose pas.Les difficultés du thèmeQuand on aborde les questions liées aux familles immigrées, plusieursrisques sont à éviter :- on ne doit pas surestimer les différences pouvant exister avec d'autresfamilles. Attachements, séparations, ruptures, réconciliations,reconnaissance, conflits, transmission, rivalités, solidarités..., la trame defond de toutes les histoires familiales est incontestablement de même naturepour tous ;- on doit se méfier des généralités qui courent facilement sur le sujet. Quelque soit le groupe culturel étudié, il existe toujours de très nombreusesdifférences au sein d'un modèle commun et, au final, c'est bien une situationsingulière qu'il s'agit d'apprécier. Mais, la référence identitaire (notamment àl'Islam) au sein d'un certain nombre de familles, que celle-ci soit affirmée parles parents ou par les jeunes, pose souvent des problèmes aux intervenantssociaux dont l'attitude risque d'osciller entre rejet, occultation et fascination.Il est important que les attitudes des intervenants soient suffisammentéclairées et respectueuses face à des convictions fondatrices pour lesfamilles ;- on ne doit pas non plus nier les différences si l'on veut avoir une chance decomprendre. Car, en matière d'éducation, d'organisation familiale, deréférence identitaire, il existe certaines caractéristiques dont la connaissancepeut faciliter la réflexion quant aux décisions qui seront à prendre. Laréférence à la culture d'origine, même lorsqu'elle est confinée dans la sphèrefamiliale, ne peut être ignorée des professionnels. Des médiations aviséespeuvent souvent éclairer les protagonistes familiaux et sociaux. De même, ondoit être attentif au fait que l'expression des sentiments peut êtreculturellement différente et être source de malentendus.Comprendre les structurations familiales et les règles de droit applicablesL'appartenance nationale est un élément fort de la construction identitaire. Il est impossibled'esquiver cette question qui peut aussi être constitutive de droits propres concernant le jeuneet la famille.Il est parfois très complexe de dessiner les contours et les perspectives d'une situationfamiliale de ressortissant étranger : cela a conduit plusieurs services régionaux de laprotection judiciaire de la jeunesse à créer des pôles ressources qui réalisent une véritableexpertise de ces questions et qui peuvent être sollicités.60
Pour explorer la situation d'un jeune, et aider l’intervenant à cernerl'ensemble des règles qui s'y réfèrent, à définir ses droits et ceux de sa famille,des initiatives ont favorisé l'organisation de structures qui traitent des situations,les orientent et dispensent des conseils :-à Paris, Passeport d'attaches16, rue Meslay 75003 Paris ; 01.42.74.47.16 ; fax : 01.42.74.22.03- à Marseille, Jeunes Errants78, traverse Baudillons 13013 Marseille ; 04.91.70.16.55 ; fax : 04.91.06.78.23- à Lille, DRIJE (Dispositif régional d'information administrative et juridique)1, rue Saint-Génois 59800 Lille ; 03.20.51.38.11 et 03.20.30.09.95- à Créteil, Pôle droit / jeunesse71, rue de Brie 94000 Créteil ; 01.48.99.20.93 ou 27.50 ; fax : 01.56.72.11.41poledroitjeunesse@wanadoo.frDe telles initiatives ne se justifient pas partout mais elles ont démontré l'efficacité d'un travailen réseau, réseau constitué de partenaires rompus à l'investigation sur des situationsd'étrangers et à la définition des statuts qui sont les leurs.Cet appui technique aboutit à un étayage de l'action éducative puisque les missions propresaux institutions concernées offrent des perspectives complémentaires : interfaceadministrative, action sociale spécialisée, approche interculturelle, etc. Ce travail éducatif ausens large permet d’appréhender la situation du jeune et de sa famille dans sa globalité.Des ressources importantes existent ; même si elles sont à distance, elles permettentd'interroger des compétences, de rechercher des médiations, de confronter les opinions pourdonner sa pleine dimension au travail d'évaluation.L'intervention d'un interprète professionnel et la communication en langue d'origine peuvents'avérer précieuses dans des situations particulièrement sensibles. Cet interprète peut, au-delàde la traduction littérale, aider les professionnels à mieux comprendre les enjeux culturels,jouant ainsi le rôle d'un médiateur culturel. Cette intervention est parfois difficile à faireadmettre à des immigrés établis depuis plusieurs années en France qui ont l'habitude derecourir à certaines personnes de leur entourage, à leurs enfants souvent. Elle doit néanmoinsse mettre en œuvre avec leur accord.Des adresses utilesL'Agence pour le développement des relations interculturelles/ADRI4, rue René-Villermé, 75011 Paris ; 01 40 09 69 19est un groupement d'intérêt public dont la mission est de constituer une sourced'information, de réflexion, de formation ou de soutien technique sur lesquestions d'intégration des populations d'origine étrangère en France[www.adri.org].61
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