parents, familles et professionnels dans le cadre judiciaire - Derpad

Une histoire qui doit pouvoir êtreparléeL'histoire familiale individuelle, commecollective a parfois été tue, ou niée ausein de la famille. Elle doit pouvoir êtremieux connue ou racontée. Notammentpour permettre aux adolescents de mieuxcomprendre certaines des positionsfamiliales.Une intervention qui doit aider àchercher des compromisQuand les silences des pères sont bruyantsdans la tête des filsLe film de Yamina Benguigui, Mémoiresd'immigrés : l'héritage maghrébin, a été salué àla fois parce qu'il rend hommage à une histoiretrop souvent ignorée, mais aussi parce qu'il apermis de renouer un dialogue entre générationsau sein duquel les jeunes ont pu mieuxcomprendre tout ce que leurs parents avaientvécu... Dans les institutions, il a souvent permisd'engager un débat avec des jeunes issus del'immigration plus respectueux de la réalité deleur histoire familiale.Les familles immigrées se trouvent engagées dans un processus de mutation accéléré de leursfaçons de vivre, d'agir, d'éduquer leurs enfants, dont témoigne l'extrême difficulté (voirel'impossibilité) pour ceux-ci à rentrer au pays. Ce processus, qui n'est jamais simple, se passedans une grande majorité de cas sans aucun besoin d'intervention.Quand la justice est amenée à intervenir, il est important d'être attentif à ne pas aggraver larupture mais au contraire à permettre de trouver les « compromis acceptables » quipermettront à l'unité familiale de persister.Un contexte particulier : les mineurs étrangers sans représentant légal enFranceIl arrive régulièrement que certains mineurs rencontrés n'aient pas de représentant légal enFrance, qu'ils aient été confiés à des personnes de l'entourage familial, ou qu'ils soient livrés àeux-mêmes. Ici encore un travail d'éclairage de la situation légale est essentiel. (documenttechnique 11).Certains organismes à vocation internationale qui ont une bonne connaissancedes pays d'origine et des enjeux migratoires peuvent contribuer à l'approche dessituations de migration. Certains participent à des réseaux internationaux qui,dans des cas exceptionnels et dans la mesure où ils garantissent la neutralité del'intervention, peuvent aussi concourir à éclaircir une situation familiale, à laprendre en compte :- le Service social d'aide aux émigrants, association loi 1901, est la branche française du Servicesocial international, organisation non gouvernementale dont le siège est à Genève et qui développe unréseau international permettant de faciliter la communication entre les services sociaux, privés etpublics du monde entier. Une vingtaine de branches nationales (principalement européennes) ou debureaux affiliés sont ainsi reliés entre eux.Les bureaux départementaux du SSAE sont rattachés à la direction nationale :58 A, rue du Dessous-des-Berges, 75640 Paris 13 ; 01.40.77.94.00 ;- l’Office des migrations internationales. [www.omi.social.fr]Son champ d'action est centrée sur le regroupement des familles et leur accueil en France, surl'accompagnement des procédures de retour au pays d'origine et l'expatriation des Français.L'existence de délégations et de missions à l'étranger, notamment au Maroc, en Tunisie, en Turquie, auMali, au Sénégal, peut permettre de partager des points de vue et d'élaborer des contacts ;65