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parents, familles et professionnels dans le cadre judiciaire - Derpad

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- il n'existe pas <strong>dans</strong> <strong>le</strong> domaine dont nous parlons d'objectivité absolue (qui signifieraitque tous <strong>le</strong>s observateurs font la même observation sur la situation). Car il s'agit desituations comp<strong>le</strong>xes que l'on peut examiner à partir de nombreux points de vue donton ne peut pas dire qu'ils sont simp<strong>le</strong>ment vrais ou faux ;Différents points de vueSi l'on interroge l'échec scolaire d'un enfant, il est faci<strong>le</strong> de voir que <strong>le</strong>spoints de vue <strong>et</strong> <strong>le</strong>s ang<strong>le</strong>s d'approche sont très différents selon que l'on estprofesseur, éducateur... ou enfant. Cela ne signifie pas que l'un est vrai <strong>et</strong> que<strong>le</strong>s autres sont faux, mais qu'ils n’ont pas la même position ni <strong>le</strong>s mêmesquestions.- il s'agit de situations sur <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s nous ne disposons que d'informations partiel<strong>le</strong>s <strong>et</strong>lacunaires. Parfois c'est l'histoire qui est mal connue..., parfois ce sont <strong>le</strong>s points devue de certains des protagonistes qui sont absents de notre regard. L'information dontnous disposons est donc limitée, partiel<strong>le</strong>, parfois même partia<strong>le</strong> ... <strong>et</strong> il nous faut faireavec ;Des informations partiel<strong>le</strong>sLes écrits dont on dispose pour comprendre une situation sont souventlimités <strong>et</strong> incompl<strong>et</strong>s, <strong>et</strong> un vrai travail est à faire pour arriver à unecompréhension suffisante. Parfois ce sont de longues périodes sur <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>son ne dispose d'aucun élément, parfois ce sont <strong>le</strong>s points de vue de certainsacteurs de la situation familia<strong>le</strong> qui sont tota<strong>le</strong>ment ignorés, <strong>et</strong>c.- <strong>le</strong>s situations observées ne nous sont absolument pas indifférentes : el<strong>le</strong>s suscitenttoute la pal<strong>et</strong>te des émotions humaines (sympathie, proximité ou anxiété, rej<strong>et</strong>,condamnation, <strong>et</strong>c.). Même si l'on est professionnel <strong>et</strong> que l'on prend du recul, on nepeut jamais prétendre se situer en dehors de ces mécanismes ;- <strong>dans</strong> l'analyse d'une majorité de situations, il s'agit souvent de formu<strong>le</strong>r un pronosticsur <strong>le</strong> danger <strong>et</strong> son évolution, sur <strong>le</strong>s risques de la non-intervention comme d'ail<strong>le</strong>urssur celui de l'intervention. Ainsi ne peut on pas se désintéresser du risque que laréponse même peut induire <strong>dans</strong> la situation. C'est ce qu'en médecine on appel<strong>le</strong> l'eff<strong>et</strong>iatrogène (eff<strong>et</strong> produit par l'intervention du médecin) ;Dans <strong>le</strong> travail mené sous la direction du professeur Houzel, pour réfléchir aux indications ounon d'une séparation, a été construite une gril<strong>le</strong> de travail qui distingue trois niveaux d'analyseallant de ce qui est <strong>le</strong> plus extérieur à ce qui implique <strong>le</strong> plus la personnalité de chacun :l'appréciation des ruptures connues par l'enfant (nature, fréquence <strong>et</strong> manière dont el<strong>le</strong>s ont étévécues...) est nécessaire pour cerner l'aspect pathogène de la situation, la stabilité desreprésentations que <strong>le</strong>s différents acteurs se font de la situation du groupe familial <strong>et</strong> de sesmembres, <strong>le</strong>s processus d'induction <strong>et</strong> de contagiosité psychique dont <strong>le</strong>s équipes concernéessont l'obj<strong>et</strong>.51

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