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parents, familles et professionnels dans le cadre judiciaire - Derpad

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On se souvient de la jeune femme sierra <strong>le</strong>onaise qui était enceinte de 8 mois ½ <strong>et</strong> qui, enjuill<strong>et</strong> 2000, a perdu son enfant : malgré ses malaises <strong>et</strong> ses plaintes pendant environ 36heures, on a estimé qu’el<strong>le</strong> simulait alors qu’el<strong>le</strong> était r<strong>et</strong>enue en zone d’attente.La presse a aussi raconté <strong>le</strong> cas de c<strong>et</strong>te p<strong>et</strong>ite fil<strong>le</strong> de 4 ans, sri-lankaise, r<strong>et</strong>enue en zoned’attente à Roissy, alors que sa mère habitait en France <strong>et</strong> se manifestait en vain.Il faudrait donc, pour <strong>le</strong>s mineurs, comme <strong>le</strong> propose la CNCDH, qu’ils soient directementaccueillis sur <strong>le</strong> territoire français sans qu’on puisse <strong>le</strong>s r<strong>et</strong>enir en zone d’attente.Ainsi, au Danemark, <strong>le</strong>s mineurs ne peuvent pas être maintenus en rétention administrative.On pourrait r<strong>et</strong>enir <strong>le</strong>s suggestions de la défenseure des enfants, Claire Briss<strong>et</strong>, récemmentnommée par <strong>le</strong> premier ministre :- des structures éducatives d’accueil doivent être instaurées <strong>et</strong> financées par l’État pour <strong>le</strong>smineurs étrangers isolés ;- dès l’arrivée du mineur étranger isolé, <strong>le</strong> Parqu<strong>et</strong> doit être saisi ;- il est nécessaire de renforcer <strong>le</strong>s effectifs du Parqu<strong>et</strong>, des juges des enfants, des juges destutel<strong>le</strong>s <strong>et</strong> des services éducatifs auprès des Tribunaux de grande instance qui sont saisisde la situation de mineurs étrangers : TGI de Bobigny, Créteil, Marseil<strong>le</strong> notamment ;- la création d’un service éducatif spécialisé au Tribunal de grande instance de Paris avecaccès à des interprètes <strong>et</strong> des avocats de l’enfant s’impose car la réponse <strong>judiciaire</strong> auxdifficultés des mineurs étrangers nécessite une approche psychologique <strong>et</strong> éducativespécifique, ainsi qu’une bonne connaissance de la situation vécue <strong>dans</strong> <strong>le</strong> pays d’origine ;- enfin, la pratique des « sauf-conduits » doit être bannie. Il s’agit de documents délivréspour 8 jours par la police à l’arrivée du mineur, lorsqu’il sort de l’aéroport. Ce sont devéritab<strong>le</strong>s passeports pour la clandestinité car l’enfant se r<strong>et</strong>rouve très vite sans aucundocument de circulation <strong>et</strong> n’a d’autre alternative que d’être récupéré par un réseau dedélinquance.2° problème : la présentation du mineur étranger au Juge du Tribunal degrande instance statuant en application de l’artic<strong>le</strong> 35 quater del’ordonnance du 2 novembre 1945 <strong>et</strong> la nomination d’un administrateur adhocDevant l’émoi suscité par un certain nombre d’affaires en 2000 <strong>et</strong> 2001 (enfants de 3 <strong>et</strong> 5 ansseuls en zone d’attente à Roissy dont la rétention a été prolongée au-delà de 4 jours !), <strong>le</strong>sassociations de droit des étrangers <strong>et</strong> <strong>le</strong>s défenseurs des droits de l’Homme (GISTI, CIMADE,Ligue des Droits de l’Homme, Syndicat de la Magistrature…) ont exigé l’accueil immédiat deces enfants sur <strong>le</strong> territoire français <strong>et</strong> l’interdiction de <strong>le</strong>ur placement en zone d’attente. Ladéfenseure des enfants <strong>et</strong> la commission nationa<strong>le</strong> consultative des droits de l’Homme ontnotamment demandé que des dispositions socia<strong>le</strong>s <strong>et</strong> éducatives particulières soient prisespour l’accueil des mineurs demandeurs d’asi<strong>le</strong> non accompagnés, dès <strong>le</strong>ur arrivée en France(avis du 3 juill<strong>et</strong> 1998, du 19 septembre 2000 <strong>et</strong> du 7 juin 2001). En 2000, <strong>le</strong> ministère del’Intérieur a déposé un proj<strong>et</strong> de loi concernant <strong>le</strong>s mineurs étrangers isolés. Prétendantaméliorer <strong>le</strong> sort de ces enfants ce proj<strong>et</strong> organise en réalité <strong>le</strong>ur expulsion. En eff<strong>et</strong>, aprèsavoir envisagé d’abaisser la capacité juridique du mineur étranger de 18 à 16 ans, <strong>le</strong> ministèrede l’Intérieur a proposé de <strong>le</strong>s faire assister par un « administrateur ad hoc » en zone d’attente.C<strong>et</strong> administrateur ad hoc pourra, à la différence des associations de défense des droits desétrangers, qui <strong>le</strong> demandent pourtant depuis des années, se rendre en permanence <strong>dans</strong> <strong>le</strong>szones d’attente. Repoussé par <strong>le</strong> Sénat en mai 2001 lors de l’examen du proj<strong>et</strong> de loi de168

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