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– Elle refusera que je la pousse, objecte Zeke d’une voix qui se brise. Elle refusera que je la soulèveou que je la porte.– Eh bien, il f<strong>au</strong>dra qu’elle s’y fasse. Tu vas la laisser quitter les Audacieux pour une raison <strong>au</strong>ssistupide que le fait de ne plus marcher ?Pendant quelques secondes, il reste silencieux, ses yeux papillonnant sur mon visage. Il fron<strong>ce</strong> lessourcils, comme s’il m’évaluait, me soupesait.Soudain, il me fait fa<strong>ce</strong>, se penche vers moi et m’enveloppe entre ses bras. Ça fait si longtemps que çane m’était pas arrivé que je me raidis. Puis, je me détends et je laisse sa chaleur gagner mon corpsrefroidi par mes vêtements mouillés.– Bon, moi, je vais aller tirer sur des trucs, déclare-t-il en s’écartant. Ça te branche ?Après un h<strong>au</strong>ssement d’ép<strong>au</strong>le, je le suis <strong>au</strong> pas de course à travers la Fosse. Bud nous donne des fusilsde paintball et je charge le mien. Son poids, sa forme et sa matière sont tellement différents de <strong>ce</strong>ux d’unpistolet que je n’éprouve pas de réti<strong>ce</strong>n<strong>ce</strong> à le porter.– En gros, on a couvert la Fosse et le sous-sol, nous informe Bud. Il f<strong>au</strong>drait vous attaquer à la Flèche.– La Flèche ?Il nous désigne la tour qui se dresse <strong>au</strong>-dessus de nos têtes. Sa vue me transper<strong>ce</strong> comme une aiguille.La dernière fois que je me suis tenue ici et que j’ai levé les yeux, j’étais en mission pour détruire lasimulation. J’étais avec mon père.Zeke s’est déjà engagé sur le chemin qui monte vers la tour. Je m’oblige à le suivre, un pied aprèsl’<strong>au</strong>tre. J’ai du mal à marcher, par<strong>ce</strong> que j’ai du mal à respirer, mais je me for<strong>ce</strong>. Le temps d’atteindrel’escalier, la pression dans ma poitrine a presque disparu.Une fois dans la Flèche, Zeke brandit son fusil et vise l’une des caméras fixées <strong>au</strong> plafond. Il tire et dela peinture verte asperge l’une des fenêtres. Il a manqué la lentille.– Aïe aïe aïe, fais-je en grimaçant.– Quoi ? rétorque Zeke. J’aimerais bien te voir réussir du premier coup.– Suffit de demander.Je soulève mon fusil que je cale sur mon ép<strong>au</strong>le g<strong>au</strong>che. La sensation dans ma main g<strong>au</strong>che est un peudéroutante, mais mon ép<strong>au</strong>le droite n’est pas encore en état de supporter le poids de l’arme. Je <strong>ce</strong>ntre lacaméra dans mon viseur et ferme l’œil droit. Une voix murmure à mon oreille : « Inspire. Vise. Expire.Tire. » Je mets quelques secondes à me rendre compte que c’est la voix de Tobias que j’entends dans matête, par<strong>ce</strong> que c’est lui qui m’a appris à tirer. J’appuie sur la détente et la bille éclabousse de peinturebleue la lentille de la caméra.– Et voilà. Tu m’as vue. Et de la main g<strong>au</strong>che, encore.Zeke grommelle quelque chose qui n’a pas l’air très gentil.– Salut ! nous lan<strong>ce</strong> une voix enjouée.La tête de Marlene surgit <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> du sol en verre. Elle a le front barbouillé de peinture, un sourcilviolet et un sourire malicieux. Elle vise Zeke, qu’elle touche à la jambe, puis moi. La bille de peinture mefrappe le bras comme un dard.Hilare, Marlene disparaît sous la plaque en verre. J’échange un rapide coup d’œil avec Zeke et on selan<strong>ce</strong> à sa poursuite. Elle détale sur le chemin en riant, se f<strong>au</strong>filant à travers des groupes de gamins. Jetire, mais ma bille explose sur le mur. Marlene touche un garçon qui se tient près de larambarde – Hector, le petit frère de Lynn. Vite remis de sa surprise, Hector riposte et atteint le voisin deMarlene.Enfants, adultes, tout le monde dans la Fosse commen<strong>ce</strong> à se tirer dessus en oubliant les caméras, etl’air résonne de pétarades.Je des<strong>ce</strong>nds le chemin <strong>au</strong> pas de charge, <strong>ce</strong>rnée par les cris et les rires. On se regroupe pour formerdes équipes avant de se tourner contre les bandes adverses.

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