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Je frissonne malgré la chaleur. Je sors du lit et me glisse dans le couloir jusqu’à la chambre de Tobias.Mes jambes nues sont si blanches qu’elles luisent presque dans le noir. Le grin<strong>ce</strong>ment de la porte quandje l’ouvre suffit à le réveiller. Il me fixe pendant une seconde.– Allez, viens, me souffle-t-il, à moitié endormi.Il se pousse dans le lit pour me faire de la pla<strong>ce</strong>.J’<strong>au</strong>rais dû réfléchir. Pour dormir, je porte un grand tee-shirt prêté par les Fraternels. Il m’arrive justesous les fesses, et je n’ai pas pensé à mettre un short avant de venir. Les yeux de Tobias effleurent mesjambes nues et je sens le rouge me monter <strong>au</strong>x joues.Je m’allonge sur le côté en lui faisant fa<strong>ce</strong>.– Un c<strong>au</strong>chemar ? me demande-t-il.Je fais signe que oui.– Il se passait quoi ?Je secoue la tête. Je ne peux pas lui dire que je rêve de Will, pas sans lui expliquer pourquoi. Quepenserait-il de moi s’il savait <strong>ce</strong> que j’ai fait ? Comment me regarderait-il ?Il garde une main sur ma joue en faisant aller dou<strong>ce</strong>ment son pou<strong>ce</strong> sur ma pommette.– Ça va bien, tu sais, nous deux, me dit-il. OK ?J’acquies<strong>ce</strong>, un poids sur la poitrine.– Rien d’<strong>au</strong>tre ne va, reprend-il. Mais nous, ça va.Son souffle me chatouille la joue.– Tobias.Mais quoi que j’aie été sur le point de lui dire, la suite se dissout dans ma tête et j’appuie ma bouchesur la sienne, par<strong>ce</strong> que je sais que ça me fera oublier le monde extérieur.Il m’embrasse en retour. Sa main glisse de ma joue, le long de mon torse, suit le creux de ma taille, dema hanche, des<strong>ce</strong>nd jusqu’à ma jambe nue. Avec un frisson, je me serre contre lui en enroulant une jambe<strong>au</strong>tour des siennes. La tension me donne des bourdonnements dans les oreilles mais tout le reste chez moisemble savoir parfaitement quoi faire, par<strong>ce</strong> que tout vibre <strong>au</strong> même rythme, tout réclame la même chose :s’échapper pour devenir une part de lui.Sa bouche remue contre la mienne et sa main se f<strong>au</strong>file sous mon tee-shirt. Je le laisse faire, même si jesais que je ne devrais pas. Un léger soupir m’échappe et la gêne m’empourpre les joues. Mais soit il s’enmoque, soit il n’a rien remarqué. Il presse sa main <strong>au</strong> creux de mes reins pour me serrer encore plus fort.Ses doigts se dépla<strong>ce</strong>nt lentement le long de ma colonne vertébrale sous mon tee-shirt, qui remonte peu àpeu. Je ne fais rien pour le baisser, même quand je sens la fraîcheur de l’air sur mon ventre.Il m’embrasse dans le cou et je l’agrippe par la nuque en froissant son tee-shirt dans mon poing pourme calmer. Sa main arrive en h<strong>au</strong>t de mon dos et se referme <strong>au</strong>tour de ma nuque. Mon tee-shirt estramassé <strong>au</strong>tour de son avant-bras et nos baisers deviennent de plus en plus fiévreux. L’ardeur quim’embrase fait trembler mes mains et je resserre ma prise sur son ép<strong>au</strong>le pour qu’il ne s’en aperçoivepas.Ses doigts effleurent mon bandage à l’ép<strong>au</strong>le et un élan<strong>ce</strong>ment me traverse. Ça n’a pas fait très mal,mais ça me ramène à la réalité. Je ne peux pas faire ça, pas si l’une de mes raisons est d’échapper à monchagrin.Je m’écarte en baissant soigneusement mon tee-shirt pour me couvrir. Pendant un instant, on resteallongés comme ça, le souffle haletant. Ce n’est pas le moment de pleurer ; il f<strong>au</strong>t que je me retienne.Mais j’ai be<strong>au</strong> cligner sans arrêt des p<strong>au</strong>pières, je ne parviens pas à chasser les larmes.– Désolée, dis-je.Il me répond, presque gravement, en essuyant les larmes qui coulent sur mes joues :– Tu n’as pas à t’excuser.Je sais que j’ai une charpente de moine<strong>au</strong>, petite et frêle, avec des hanches étroites de garçon. Mais

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